Pierres et matelas piégés: un officier russe parle des mines cachées en Syrie

© REUTERS / Omar SanadikiAlep
Alep - Sputnik Afrique
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Les soldats russes qui aident leurs collègues syriens à effectuer les travaux de déminage rencontrent des explosifs un peu partout. Selon un officier qui a dirigé la section Ouest du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie déployée à Alep, les radicaux ont laissé beaucoup de mines piégées.

Les terroristes, qui cèdent peu à peu du terrain face à l’armée gouvernementale syrienne, mènent une guerre des mines sophistiquée, a déclaré Soslan Tseboïev, ancien chef de la section Ouest du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie déployée dans la ville d’Alep.

«Avant de prendre la fuite, les radicaux ont laissé de nombreuses mines artisanales, fabriquées à partir de morceaux de fer, d'écrous et de roulements à billes. Ils pouvaient mettre du plâtre sur une mine ordinaire qu’on ne pouvait plus distinguer au milieu des pierres amassées au bord d’une route. Cette "pierre" avait deux fils dont l’un la connectait à une batterie et l’autre était un cordon détonant rouge. Ils pouvaient fabriquer une mine même à partir d’une boîte de peinture», a indiqué l’officier, cité par le magazine russe Armeïski Standart (Army Standard).

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Les terroristes ont également utilisé des mines dotées de capteurs de mouvement. Heureusement, les batteries de ces capteurs se sont déchargées et personne n’a été blessé.

L’officier a raconté ce qui l’a surpris pendant une mission humanitaire dans un village. Selon lui, les militaires chargés de déminer une école ont découvert une maison dont les fenêtres étaient recouvertes de matelas. C’était un ancien poste de commandement des terroristes. Il s’est avéré qu’il y avait des explosifs cachés à toutes les entrées de la maison. Les sapeurs syriens ont déminé les approches de la maison, mais ont refusé d’y entrer. Ils ont écrit le mot «mines» sur un mur et sont partis.

«Le plus surprenant était que les habitants nous disaient aussi qu’il ne fallait pas toucher à cette maison […]. On dirait que c’était un lieu maudit pour eux», a noté M.Tseboïev.

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Une autre munition favorite de terroristes était la roquette fabriquée de bouteilles à gaz bourrées d’explosifs et de petits morceaux de fer. Pour augmenter le nombre de débris, ils utilisaient des clous, des boulons, des vis, des billes en acier et même des douilles.

«Pour obtenir la trajectoire de vol souhaitée, ils soudaient une queue à une bouteille à gaz. Et ils tiraient ces roquettes artisanales contre les civils. Nous avons ensuite découvert des usines entières qui produisaient ces munitions», a déclaré Soslan Tseboïev.

Ces «bouteilles à gaz», quoique primitives, causaient des dégâts importants quand elles explosaient à l’intérieur des maisons, d’après l’officier.

Jeudi, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a annoncé que la situation générale restait tendue en Syrie, mais qu’on notait «des tendances positives». Selon elle, tous les foyers de terrorisme ont été complètement détruits dans le sud-ouest de la Syrie, le contrôle de la frontière avec la Jordanie a été rétabli et les régions libérées des terroristes reviennent à la vie normale.

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