Les autorités saoudiennes ont fait savoir qu'elles suspendaient tous les programmes d'échange et de bourses avec le Canada et que les 15.000 étudiants du Royaume au Canada poursuivraient leurs études dans d'autres pays, la procédure de déménagement étant facilitée au maximum, a annoncé Al Arabiya.
Feisal al Dawsari, un Saoudien faisant ses études au Canada, a confié à Sputnik qu'il était solidaire de la décision du gouvernement saoudien de rompre ses relations avec le Canada.
«Je m'occupe déjà de mon transfert. J'ai envoyé des demandes dans plusieurs universités étrangères et j'attends leur réponse. De plus, j'ai commandé des billets d'avion pour ma famille et moi pour rentrer en Arabie saoudite. Mes amis saoudiens ont fait de même», a-t-il expliqué.
Jeudi 2 août, Chrystia Freeland, la ministre canadienne des Affaires étrangères, a exprimé sa «vive préoccupation» par l'information sur la mise en détention en Arabie saoudite de Samar Badawi, militante pour les droits des femmes et sœur du blogueur Raif Badawi. Elle a également appelé à libérer les deux militants.
Raif Badawi, fondateur site Free Saudi Liberals, a été arrêté en 2012 pour avoir critiqué le clergé et la police religieuse du Royaume. Il a également accusé d'insulte à l'islam et de cybercrimes. Raif Badawi purge une peine de prison de 10 ans. Son épouse et ses trois enfants se trouvent au Canada.
L'Arabie saoudite a qualifié la démarche du Canada d'ingérence dans ses affaires intérieures. Toutes les mesures prises par Riyad sont liées à ces accusations.