«Les Blancs puent comme des chiens», «Des pu**ins d'idiots les Blancs», «#AnnulerLesBlancs», qui «devraient vivre sous terre comme des gobelins» en raison de leur peau qui «brûle trop vite au Soleil»- ce n'est qu'une partie des propos que s'est permise sur son compte Twitter la journaliste américaine d'origine sud-coréenne Sarah Jeong, que The New York Times a embauchée le 1er août. Or, les lecteurs du quotidien n'ont pas tardé à s'en apercevoir.
«Si Sarah Jeong veut tweeter des choses comme celle-là, elle a les mêmes droits du premier amendement [de la Constitution des USA, ndlr] que quiconque. Mais il est surprenant que ce soit ce que The New York Times cherche dans un comité de rédaction».
If #SarahJeong wants to tweet stuff like this, she has the same First Amendment rights as anyone else. But it's surprising that this is what @nytimes would be looking for in an editorial board member. pic.twitter.com/mr1bp07Jjc
— Wendy Edwards (@wayward710) 2 août 2018
La presse d'ailleurs aussi: «D'après les publications de Sarah Jeong sur Twitter, elle est une xénophobe fâchée et ne cherche même pas à le cacher», constate Tucker Carlson, présentateur de Fox News, qui cite encore une expression émise par la journaliste:
«Les Blancs ont arrêté de se reproduire. Vous êtes sur la voie de l'extinction. Dès le début, ceci fait partie de mon plan».
Or, loin de revenir sur sa décision d'embauche, le journal a pris la défense de Sarah Jeong. Dans sa publication officielle, The New York Times a expliqué que Sarah Jeong étant une journaliste et une femme d'origine asiatique, elle a fréquemment subie des harcèlements en ligne. «Durant une certaine période, elle réagissait à ces attaques en imitant la rhétorique de ses harceleurs», a-t-il été indiqué.
Our statement in response to criticism of the hiring of Sarah Jeong. pic.twitter.com/WryIgbaoqg
— NYTimes Communications (@NYTimesPR) August 2, 2018
Comme l'a rappelé Tucker Carlson, aujourd'hui, aux États-Unis, les gens se voient licencier pour des choses beaucoup moins graves que celles que s'est permise la journaliste qui avait en outre collaboré par le passé avec des médias tels que The Verge et The Washington Post. Or, dans son cas, elle apparaît comme innocente. «Dans son cas, le racisme à l'encontre des Blancs est une réaction au racisme des Blancs eux-mêmes», constate-t-il.
Qui plus est, d'autres journalistes ont pris la défense de Sarah Jeong, indiquant que ses propos avaient juste été sortis de leur contexte.
Cette impunité a engendré un tollé sur la Toile, les internautes ayant constaté que pour certains le racisme anti-Blancs n'existait tout simplement pas.
«Sarah Jeong est la définition du racisme. N'essayez pas de prétendre que c'est ok parce qu'il cible les Blancs. Si un acte est sélectivement méprisable, alors ce n'est pas vraiment méprisable. La haine et les préjugés fondés sur la couleur de la peau sont toujours l'action d'un squelette humain».
Sarah Jeong is the dictionary definition of racism. Don't try claiming it's ok because it's aimed at White people. If an act is selectively despicable, then it isn't really despicable at all. Hatred and prejudice based on skin colour is always the action of a scum bag human.
— James 🎮 (@HeelJames) 4 août 2018
Pour prouver ceci et attirer l'attention sur l'existence d'un problème, la militante Candace Owens a reproduit les tweets de Sarah Jeong en remplaçant «les Blancs» par «les Noirs» et «les Juifs». La réaction de l'administration de ce réseau social ne s'est pas fait attendre: son compte a été bloqué. Il n'a été réactivé qu'après la vague de mécontentements que ceci a produit.
Sarah Jeong, the @nytimes, and the truth about racism in America. https://t.co/adIqd4bc2n
— Candace Owens (@RealCandaceO) 5 août 2018