Dans son entretien au Figaro accordé à l'occasion du 10e anniversaire de la mort de l'écrivain russe Alexandre Soljenitsyne, le fondateur du Puy du Fou Philippe de Villiers se souvient de cet «homme de haute culture» et donne aussi son sentiment à l'égard de l'Occident, de la Russie et de son Président.
«Désormais, la Russie est libérée de toute idéologie révolutionnaire. Elle est un monde libre. Et, sous beaucoup d'aspects, l'Occident s'est mué, affaissé en un monde asservi. Nous sommes devenus une colonie du politiquement correct à l'américaine», a-t-il notamment précisé.
L'homme politique français a avoué qu'il avait un «certaine admiration» pour Vladimir Poutine, tout comme l'écrivain russe. D'après M.de Villiers, cela est lié à une «restauration civique, culturelle et spirituelle» du Président russe ainsi qu'à sa vision du monde.
«Moscou est désormais au cœur d'un système polycentrique avec la Chine et l'Inde, face au bloc unipolaire de l'Occident évanescent sous clé américaine.»
D'après Philippe de Villiers, lors de son tête-à-tête avec Vladimir Poutine à Yalta, le Président russe lui a dit que les sanctions européennes étaient une «folie» parce qu'elles «coupaient l'Europe de la Russie».
«Nous avons changé d'époque. L'avenir de l'Europe ne doit plus s'écrire sur le continent américain. La Russie aurait une vocation précieuse d'interface entre la Chine et l'Europe», a encore indiqué M.de Villiers.