Dans une interview accordée à la chaîne russe Rossiya 24, Alexandre Iakovenko, ambassadeur russe au Royaume-Uni, a commenté le cours de l'enquête sur l'empoisonnement de Sergueï et Ioulia Skripal à Salisbury.
«Pratiquement toutes les preuves sont détruites. En cas de besoin, nous ne pourrons plus rien vérifier. Cela ne peut pas ne pas nous susciter notre préoccupation», a-t-il déclaré.
L'ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été empoisonnés en mars à Salisbury. Ils ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d'être derrière leur empoisonnement.
La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.
La police britannique enquête également sur un autre empoisonnement survenu fin juin à Amesbury, une ville voisine de Salisbury. Deux quadragénaires, un homme et une femme, ont été retrouvés inconscients samedi 30 juin dans une habitation à Amesbury. Scotland Yard a annoncé que le couple avait été empoisonné par l'agent innervant «Novitchok».