Il fallait s'y attendre: le favori de la présidentielle zimbabwéenne est bel et bien le vainqueur du scrutin, et ce dès le premier tour, avec 50,8% des suffrages. La page de l'ère Mugabe, qui reste et restera une grande figure de la lutte contre le néo-colonialisme occidental, semble se tourner. Une chose demeurera quant à elle inchangée: le Zimbabwe défendra tout aussi jalousement son indépendance et sa souveraineté.
De l'aveu de beaucoup observateurs, notamment étrangers, venus en nombre à ces élections, le scrutin s'est déroulé dans la transparence, le respect des normes démocratiques et dans le calme. Plusieurs d'entre eux n'ont d'ailleurs pas manqué de relever qu'un vent de liberté soufflait durant le déroulement du processus électoral. Il est pratiquement certain que l'establishment occidental aurait largement préféré une issue différente à ce scrutin, sachant que le candidat Nelson Chamisa est clairement sympathisant du camp occidental, sans oublier ses menaces vis-à-vis des intérêts chinois au Zimbabwe.
Mais l'Occident devra s'y faire: la souveraineté et la dignité de ce pays ne sont pas négociables, et ce malgré les problèmes qui restent à résoudre sur le plan intérieur. Quant à l'opposition, elle devrait respecter le choix des urnes. Et surtout éviter de prendre part aux tentatives de déstabilisation que certaines forces bien connues souhaiteraient évidemment mettre en œuvre. Une opposition qui se sachant perdante avait commis avant même la proclamation des résultats par la Commission électorale plusieurs actes de violence, avec comme conséquences des victimes à déplorer.
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