La probabilité du début de la Troisième guerre mondiale est relativement faible, pourtant, les menaces militaires ne diminuent pas en raison de l'aggravation des conflits régionaux, indique Konstantin Sivkov, expert militaire et membre-correspondant de l'Académie russe des sciences des missiles et de l'artillerie.
«La création de l'État kurde avec le détachement d'une partie des territoires irakiens et syriens pourrait devenir un détonateur», indique l'auteur. «Le renforcement des positions de la Russie et de l'Iran dans la région peut contribuer à accroître l'activité militaire des États-Unis, d'Israël et de leurs alliés arabes».
En outre, Konstantin Sivkov n'exclut pas l'agression des États-Unis, d'Israël, des pays de l'Otan et de leurs alliés dans les monarchies du golfe Persique contre l'Iran, en indiquant que cette guerre locale serait de grande envergure et durerait plusieurs mois.
L'expert estime que la condition pour l'apparition d'une telle guerre est «la reprise du programme de missiles nucléaires iraniens ou le début d'un conflit militaire avec l'un des principaux pays du golfe Persique, très probablement l'Arabie saoudite.»
Quant aux principales sources de tensions militaires à l'est, l'expert cite les contradictions dans la péninsule coréenne, entre le Japon et la Chine pour les îles contestées, entre le Japon et la Russie à cause des îles Kouriles, ainsi que le problème taïwanais.
Par ailleurs, Konstantin Sivkov note la guerre en Afghanistan, où la Chine pourrait être entraînée, la «redistribution des sphères d'influence» dans l'Arctique et le désir de certains pays d'Amérique latine de se soustraire à l'influence des États-Unis.