Dans un discours prononcé à l'Université d'été de Tusvanyos à Baile Tusnad, en Roumanie, le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, s'en est pris aux élites politiques occidentales qui n'ont pas protégé le Vieux Continent contre l'immigration et a prôné une politique plus conciliante envers la Russie.
L'élite européenne a fait faillite et «la Commission européenne, dont les jours sont comptés, est le symbole de cet échec», a-t-il déclaré, cité par le site du gouvernement hongrois.
Il a attribué cette défaite de l'Europe au fait que cette dernière a privilégié l'ouverture plutôt que ses racines chrétiennes.
«Dans l'Europe de la société ouverte d'aujourd'hui, il n'y a plus de frontières, les Européens peuvent être facilement remplacés par des immigrés, la famille est devenue un cadre de cohabitation facultative et fluide, la nation, l'identité nationale et la fierté nationale sont considérées comme des notions négatives et obsolètes», a-t-il noté.
Évoquant les relations de l'Europe avec la Russie, il a préconisé une politique plus conciliante envers le pays. Il estime que l'Europe devrait devenir plus pragmatique vis-à-vis de Moscou et a qualifié de «primitive» la politique européenne actuelle. Selon lui, il importe de développer la coopération économique avec la Russie.
Il est indispensable de pratiquer «une politique articulée» à l'égard de la Russie, a-t-il dit.
Viktor Orbán a ajouté que la sécurité de la Hongrie et de l'Europe dépendait également de la stabilité de la Turquie, d'Israël et de l'Egypte. Si l'un de ces trois pays perd sa stabilité, il y aura des conséquences graves pour la sécurité de l'Europe, a souligné le Premier ministre, selon le site de son gouvernement.
Toujours selon le Premier ministre cité par le site gouvernemental, l'élection au Parlement européen de l'année prochaine sera le moment de faire les adieux à la démocratie libérale et à l'élite de 1968. Il a déclaré qu'au lieu de la génération de 1968, le moment était venu pour la génération anticommuniste, chrétienne et engagée au niveau national qui a émergé dans les années 1990.
«Il y a trente ans, nous pensions que l'Europe était notre avenir. Aujourd'hui nous croyons que nous sommes l'avenir de l'Europe», a-t-il souligné pour conclure.