L'article sur cette étude révolutionnaire a été publié dans Nature Communications et Angew Chem Int Ed.
Se distinguaient notamment les combinés de rhénium et de fer qui étaient choisis pour les expériences par les auteurs de la recherche. Ils ont décidé de transférer la synthèse des conditions terrestres dans les conditions des pressions très élevées.
"Cette méthode fait partie des solutions les plus prometteuses pour créer de tout nouveaux matériaux qui offrent des possibilités fantastiques. Il y a des exemples connus: le diamant artificiel, le nitrure de bore cubique", explique le professeur Igor Abrikossov, responsable du Laboratoire de modélisation et de développement de nouveaux matériaux à MISiS. Et de poursuivre: "Mais ils existent sous une forme naturelle. Or l'idée de créer intentionnellement des matériaux impossibles dans la nature est notre savoir-faire."
Selon l'expert, les expériences ont presque immédiatement apporté des résultats. L'azote avec un métal de transition est simplement placé dans une enclume de diamant, et la synthèse directe (sans précurseurs) est réalisée sous haute pression.
"Le nitrure de rhénium affiche la propriété de faible compressibilité, possède potentiellement des caractéristiques mécaniques très élevées et la propriété d'ultra-solidité — c'est important, par exemple, pour améliorer la qualité des instruments coupants", déclare Igor Abrikossov.
Leur retour dans les conditions terrestres nécessite des dispositifs expérimentaux encore plus sérieux, et le travail en ce sens est déjà en cours et pourrait porter ces fruits d'ici un an.
Le chercheur pense également que si le groupe de recherche prouvait l'ultra-solidité supposée, d'ici 5 ans nous verrions déjà des matériaux "impossibles" sur le marché.