Lafarge en Syrie: l'ex-chef de la diplomatie Laurent Fabius entendu comme témoin

© AFP 2024 JOE KLAMARFrench Foreign Minister Laurent Fabius speaks to the press as he arrives for a conference on Syria in Vienna, Austria, on November 14, 2015
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L'ancien ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a été entendu comme témoin dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de financement du terrorisme à l'encontre du groupe Lafarge en Syrie, a appris lundi l'AFP d'une source proche du dossier.

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Syrie: le groupe Lafarge mis en examen pour «complicité de crimes contre l'humanité»
Entendu comme témoin dans l'enquête sur des soupçons de financement du terrorisme visant Lafarge en Syrie, l'ex-chef de la diplomatie français Laurent Fabius a affirmé ne pas avoir été informé des activités du cimentier, a signalé à l'AFP une source proche du dossier. L'audition s'est déroulée le 20 juillet.

Précisément, le ministre des Affaires étrangères de 2012 à 2016 et actuel président du Conseil constitutionnel, a fait valoir qu'«aucun élément d'information» ne lui était parvenu concernant le maintien en Syrie de Lafarge au prix d'arrangements financiers avec des groupes armés dont l'organisation terroriste Daech*, peut-on juger par son audition dévoilée par Le Monde à laquelle l'AFP a eu accès.

«Si la question est de déterminer si je savais ou non qu'il y avait une usine Lafarge en Syrie, je n'ai pas de souvenir précis», a déclaré l'ex-ministre. «Je n'ai jamais été saisi d'une question concernant Lafarge, je suis catégorique».

Un site du cimentier Lafarge à Paris - Sputnik Afrique
Lafarge en Syrie: la diplomatie française avouerait être impliquée dans l’affaire
Auparavant, la société Lafarge avait été mise en examen en tant que personne morale pour financement d'une entreprise terroriste et complicité de crimes contre l'humanité dans le dossier de sa cimenterie syrienne. Lafarge SA, holding actionnaire majoritaire de la filiale syrienne Lafarge Cement Syria mise en cause, a été mise en examen également pour «financement d'une entreprise terroriste» et «mise en danger de la vie» des anciens salariés de l'usine de Jalabiya (nord).

L'enquête concerne les conditions dans lesquelles l'entreprise, absorbée depuis par le suisse Holcim, a maintenu en activité son usine de Jalabiya en 2013 et 2014 dans une région du nord de la Syrie sous contrôle du groupe Daech*.

L'ex-PDG de la société, Bruno Lafont, et sept anciens dirigeants et cadres de Lafarge ont été également mis en examen.

*Organisation terroriste interdite en Russie.

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