Le cimentier Lafarge, accusé d'avoir financé des groupes djihadistes en Syrie, notamment Daech*, pour maintenir son activité en pleine guerre, a été mis en examen jeudi pour «complicité de crimes contre l'humanité», a appris l'AFP d'une source judiciaire.
La décision de mises en examen est conforme aux réquisitions du parquet de Paris, a précisé la source. Lafarge SA est soumis à un contrôle judiciaire comprenant une caution de 30 millions d'euros.
L'enquête concerne les conditions dans lesquelles l'entreprise, absorbée depuis par le suisse Holcim, a maintenu en activité son usine de Jalabiya en 2013 et 2014 dans une région du nord de la Syrie sous contrôle du groupe Daech*.
L'ex-PDG de la société, Bruno Lafont, et sept anciens dirigeants et cadres de Lafarge ont déjà été mis en examen.
*Organisation terroriste interdite en Russie.