Le Maroc doit devenir une monarchie parlementaire et non plus être une monarchie constitutionnelle, comme il l'est aujourd'hui, a indiqué dans un entretien accordé à Sputnik Abdelali Hamiddine, conseiller parlementaire et membre du secrétariat du Conseil national du Parti de la justice et du développement (PJD).
Les déclarations de ce cadre du PJD alimentent une vive discussion au sein de la société marocaine parce que ce parti politique, dont est issu le chef du gouvernement, joue un grand rôle au royaume.
«Le royaume sous sa forme actuelle de pouvoir entrave le développement et la croissance du pays. Si rien ne change, cela ne rendra service ni au gouvernement lui-même ni aux gens. Je constate que la tension politique et sociale monte dans le pays. Je ne parle pas d'en finir avec la monarchie, j'insiste seulement sur la nécessité de réformer le système politique», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Et de souligner qu'il préconisait la démocratisation et le développement du Maroc, et qu'il fallait pour cela que d'autres institutions que le roi, notamment le gouvernement et le parlement se chargent d'une partie de la responsabilité et du fardeau du pouvoir.
«Nous traversons à présent une période de tension sociale, et il serait mieux de prévenir une confrontation entre la maison royale et le peuple», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.
Le Parti de la justice et du développement (PJD) à tendance islamiste figure parmi les plus importants partis politiques du Maroc. Il est né au milieu des années 1960 en tant qu'aile politique des Frères musulmans. Sous son nom actuel, le PJD est connu depuis 1998.