Les médecins ont expliqué comment il était possible non seulement de ne pas nuire à l'organisme, mais également de trouver des sucreries bénéfiques.
Une bombe à base de graisses transformées
«Par exemple, si un individu souffre d'un excès de poids ou de diabète, dans ce cas, évidemment, toutes les friandises à base de sucre et de fructose sont très nuisibles, mais ces personnes peuvent consommer des sucreries à base d'édulcorants naturels», dit-elle. Il s'agit notamment du sirop de topinambour et d'agave.
«Il existe des édulcorants chimiques, ils servent également à fabriquer des friandises, et en principe ils ne seront pas néfastes du point de vue d'augmentation du niveau de sucre — ils ne sont pas non plus caloriques. Mais en soi ils ne sont pas très bons pour l'organisme humain, on ne peut certainement pas dire que ces friandises sont bénéfiques», explique Ekaterina Alexandrova.
Le culte des bonbons
Ekaterina Alexandrova a noté également que souvent le sucré devenait un culte pour les enfants. «Pendant l'enfance nous prenons des habitudes alimentaires, par conséquent si un enfant s'habituait à ce que la consommation de sucreries soit une norme, il grandira avec cette idée», dit-elle.
«Je voudrais attirer l'attention des parents sur le fait qu'un enfant n'a pas du tout besoin de sucreries. Il faut les éliminer de leur champ de vision, il ne faut pas en acheter, il ne faut pas en faire un culte. Il faut en donner très peu pour ne pas provoquer un fort désagrément chez l'enfant à cause de ça», préconise l'experte.
La diététicienne et maître de conférences à la chaire de la diététique et de la nutrition à l'Académie russe de médecine Elena Tchedia a également rappelé qu'un enfant sur cinq en Europe souffrait d'obésité, et que la Russie se rapprochait progressivement de cet indicateur. «Il faut faire très attention à la nutrition des enfants, et les sucreries sont une source supplémentaire d'énergie facilement assimilable. Si l'enfant ne peut pas dépenser toute l'énergie qu'il reçoit, alors évidemment elle est transformée en graisse», déclare l'experte. En soulignant que les habitudes gustatives devaient être inculquées dès l'enfance afin d'éviter les problèmes à l'âge adulte. «Par exemple, certains adultes mangent beaucoup en situation de stress, ces habitudes viennent souvent de l'enfance. Si un enfant est en bonne santé, il peut manger des sucreries, mais avec modération», indique-t-elle.
Des antidépresseurs sucrés
De son côté, Ekaterina Alexandrova ajoute que «chaque année nous devons revoir notre nutrition en réduisant l'apport en calories, notamment en réduisant les produits hautement calorifiques et avant tout le sucré, et nous devons artificiellement augmenter les dépenses d'énergie — accroître les efforts physiques, ce qui empêchera de prendre du poids malgré un changement de métabolisme».
«En règle générale, les personnes âgées aiment boire du thé avec du sucré, pour elles c'est un rituel quotidien. Quand les proches commencent à retirer cette dernière gaufre de leur bouche, c'est toujours dommage parce qu'ils privent les vieillards de joie», affirme Ekaterina Alexandrova. Et d'ajouter que si, de plus, la personne ne souffre pas de diabète ni d'un excès de poids accompagné de problèmes aux articulations, alors il ne doit pas y avoir d'interdictions. Cependant, les sucreries doivent être de qualité, naturelles.
Les sucreries utiles et la recherche de substituts
«Que sont les sucreries naturelles? Par exemple, il est possible de manger de la betterave, ou du sucre de betterave, il est possible de manger une pomme ou de boire le jus — les glucides de la pomme s'assimile 11 fois plus lentement qu'à partir du jus de pomme, et naturellement dans le second cas est créée une surcharge importante sur le pancréas, une grande injection d'insuline avec toutes les conséquences que cela implique», déclare-t-elle.
Elena Tchedia a également confirmé que la pastilla, le zéphire et la marmelade étaient meilleurs que le caramel ou les produits à base de farine, parce que ces produits contiennent de la pectine et des fibres.
Elle explique qu'il existe une idée reçue qui n'est pas très exacte concernant le chocolat — comme quoi la consommation de chocolat noir au lieu de chocolat au lait rendait la nutrition moins calorique. «C'est quoi le chocolat? C'est de l'huile de cacao, de la graisse. Si le chocolat sucré, au lait, une partie de la graisse est remplacée par le lait, les glucides, et les glucides — 1 gramme — 4 kcal, et 1 gramme de graisse — 9 kcal, c'est pourquoi le chocolat au lait naturel est moins calorique que le chocolat noir», dit-elle.
Ekaterina Alexandrova a noté également que le chocolat de qualité ne devait pas être forcément noir si l'individu n'a pas d'intolérance au lactose. «Mais il ne faut pas en manger par tablettes parce qu'il est très calorique. Alors que 20-30 g de chocolat par jour c'est même bénéfique», explique l'experte.
Cette dernière a proposé des alternatives aux sucreries, par exemple des fruits secs, des noix, notamment dans le sucre, ainsi que le miel.
L'experte a noté également que les différents régimes basés sur la consommation de sucreries, par exemple au chocolat, ne sont pas bénéfiques pour l'organisme à cause d'une quantité insuffisante de vitamines et de microéléments nécessaires.