Selon la NASA, la technologie de protection de la sonde réside dans la différence entre la température et la chaleur, ainsi que dans la densité de l'espace. La température mesure le mouvement des particules rapides, quant à la chaleur, elle mesure combien d'énergie elles transportent. Dans l'espace, vous pouvez avoir des particules bougeant très vite, mais ne transférant pas beaucoup de chaleur, parce qu'il y a beaucoup d'espace entre ces particules.
«La couronne solaire dans laquelle Parker Solar Probe volera, par exemple, a une densité extrêmement haute mais une température très basse», a expliqué Susannah Darling de la NASA. Et de poursuivre: «Pensez à la différence entre mettre votre main dans un four chaud et un pot d'eau bouillante (ne le faites pas à la maison!). Votre main dans le four peut résister à des températures plus chaudes et plus longtemps que dans l'eau où elle interagira avec plus de particules. Pareil en ce qui concerne le voyage à la surface du Soleil, la couronne solaire a une densité relativement faible, donc la sonde solaire interagira avec moins de particules chaudes et ne recevra pas autant de chaleur».
Le côté de la sonde qui sera en face du Soleil à l'approche est peint avec de la peinture céramique blanche et brillante afin de refléter autant de lumière du Soleil que possible. Ce côté mesure environ 2,4 mètres de diamètre. De plus, cet écran de blindage pèse seulement 72,5 kilogrammes grâce à la légèreté de la mousse.
Quant aux panneaux solaires, qui servent à recueillir l'énergie solaire pour propulser la sonde, ils peuvent se rétracter derrière le protecteur thermique afin d'éviter la surchauffe quand la sonde approchera du Soleil.
La Parker Solar Probe, qui peut atteindre une vitesse maximale de 700.000 km/h, est l'engin spatial le plus rapide existant de nos jours.