Une énorme station balnéaire construite sur l'ordre l'Adolf Hitler sera bientôt ouverte après des années de rénovation. Il s'agit de l'hôtel Prora, situé sur l'île de Rügen dans la mer Baltique. Il a été construit dans le cadre du programme de propagande Kraft durch Freude dont le but était de proposer des loisirs bon marché aux citoyens.
Après la rénovation, le complexe se retrouve divisé en centaines d'appartements. Il y a également un hôtel et une auberge de jeunesse. Son ouverture permettra aux autorités locales de faire payer une taxe de séjour de 2,85euros par personne/jour.
In 1936, Hitler began to build the world’s largest tourist resort on the beachfront of the island of Rügen, accommodating more than 20,000 people at once.
— David Cant CMIOSH (@davidgcant) 15 июля 2018 г.
It took over 3 years and 9,000 #construction workers to create a 2.8-mile-long building out of brick and concrete. pic.twitter.com/Qcf5Pxx0Qs
L'hôtel mesurera 4.500 mètres de long ce qui en fera l'un des bâtiments les plus longs du monde. Sa construction a commencé à la fin des années 1930 sans jamais être achevée. En 1937, ce projet a obtenu un prix de design architectural à Paris.
La construction a été suspendue après le déclenchement de la Deuxième guerre mondiale, ce bâtiment devenant un abri pour les Allemands fuyant les bombardements. Après la guerre, ce complexe, qui s'est retrouvé sur le territoire de l'Allemagne de l'Est, a été abandonné. Aujourd'hui, il a le statut de monument sous protection de l'État.
Néanmoins, la restauration de cette station balnéaire conçue à l'époque du Troisième Reich suscite de nombreuses critiques.
«Je pense que c'est inquiétant qu'au cours de la campagne publicitaire de ce site, les concepteurs aient tenté de souligner des aspects soi-disant positifs. Ils ont mentionné le prix de 1937 et ont utilisé le slogan "l'avenir découle de la tradition "», estime Katja Lucke, co-directrice d'une exposition locale, citée par The Times.
Selon elle, cette approche peu critique peut se traduire par une attitude moins négative envers le national-socialisme en général.