Le ministère russe des Affaires étrangère a annoncé le 19 juillet le lancement sur les réseaux sociaux d'un flashmob en soutien de Maria Boutina, citoyenne russe arrêté le 15 juillet aux États-Unis. Selon l'accusation, la jeune femme est soupçonnée d'«être entrée en collusion [avec des représentant russes] en vue de travailler en tant qu'agent étranger» et de «complot» pour infiltrer des organisations américaines.
«Suite à l'arrestation de la citoyenne russe Maria Boutina aux États-Unis nous lançons un flashmob en son soutien #FreeMariaButina. Mettez la photo de Maria en avatar», appelle la diplomatie russe sur sa page Facebook.
Le 20 juillet la mission russe auprès de l'Onu s'est ralliée à l'initiative.
«Encore une Russe est arrêtée aux États-Unis sans aucune raison valable. Nous exigeons sa libération immédiate. Supportons-la avec le tag #FreeMariaButina», a écrit Dmitri Polianski, représentant permanent adjoint de la Russie à l'Onu, sur sa page Twitter.
One more Russian was arrested in the US without any plausible reason. We demand her immediate release. Let’s support her with a tag #FreeMariaButina pic.twitter.com/KBpAcLlAkT
— Dmitry Polyanskiy (@Dpol_un) July 20, 2018
L'arrestation de Maria Boutina a eu lieu la veille du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine à Helsinki. Selon la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, cette mesure avait pour but de «minimiser l'effet positif» de la rencontre entre les deux Présidents.
Maria Boutina a fait ses études à l'American University de Washington et un stage à distance chez l'APTLD (Asia Pacific Top Level Domain Association) entre mai et août 2017, apprend-on sur le site de cette organisation.
Le 18 juillet, l'accusée comparaissait devant un tribunal de Washington. Un magistrat fédéral a ordonné sa mise en détention dans l'attente du procès. Elle comparaîtra à nouveau le 25 juillet.