Dévoilée par Le Monde, la vidéo tournée le 1er mai et montrant l'adjoint au chef de cabinet du Président Alexandre Benalla agresser un manifestant, a engendré une vague de mécontentements sur les réseaux sociaux qui a été amplifiée par les informations de France Inter affirmant que le ministre français de l'Intérieur, Gérard Collomb, aurait pris connaissance de ces faits dès le 2 mai. Et bien que l'Élysée ait engagé la procédure de licenciement de ce dernier et qu'il ait été placé en garde à vue, un hashtag appelant à la démission du ministre s'est propagé sur la Toile.
Il est temps que Gérard Collomb prenne ses responsabilités. Au delà de l'art 40 qu'il n'a pas respecté en couvrant A. Benalla, il a surtout menti devant la représentation nationale. C'est un scandale d'État. Sa démission est nécessaire, logique et juste. #CollombDémission
— Edwyn (@edwyntweet) 20 juillet 2018
Qu'un ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur n'ait pas agi dès sa mise au courant de l'affaire #AlexandreBenalla révèle sa conception singulière de l'état de droit. Indigne de la fonction qu'il occupe, il doit démissionner. #CollombDémission
— Benjamin Tison (@benjtison) 20 juillet 2018
Pour d'autres, cette affaire que le secrétaire national du Parti socialiste Sébastien Denaja a déjà qualifiée de «scandale d'État» a été un déclencheur pour exprimer d'autres mécontentements à l'encontre du ministre.
Collomb laisse un homme qui frappe à l'Elysée.
— Alexis Goiset (@AlexisGoiset) 20 juillet 2018
Collomb gaze des migrants à Calais.
Collomb laisse Generation identitaire s'installer sur nos montagnes.
Collomb laisse un bateau de migrants passer à 7km de nos côtes sans rien dire.
Pour cela #CollombDemission!
Génération.s de Benoît Hamon a même lancé une pétition appelant à la démission du ministre.
Il a menti, il a dissimulé, il est indigne de sa fonction de ministre de l'Intérieur et a porté atteinte aux fondements de notre démocratie.
— Génération.s (@GenerationsMvt) 20 juillet 2018
👉Signez la pétition pour demander la démission de Gérard Collomb! #CollombDemission #AffaireBenalla
https://t.co/1xAlQr3vYo
D'autres ont appelé à la destitution du chef de l'État.
Vu la mauvaise gestion de la France, le mépris des français, les diverses affaires, les mauvaises réformes…
— 🔺Laurent Fortier🔻 (@LaurFort) 20 juillet 2018
Une seule solution pour Emmanuel #Macron:
La démission! #AlexandreBenalla #AffaireBenalla #MacronJenPeuxPlus #Macrondemission #MacronGate #MacronDestitution pic.twitter.com/i4hAZEgfkF
Il y a les policiers en uniforme et les policiers en civils… la Macronie nous a inventé les civils en policiers.#BenallaGate #MacronDestitution
— Guillaume QUINTIN (@GuillaumeQ1T1) 20 juillet 2018
Certains ont rappelé que Benella n'était pas un cas isolé:
Il y en a au moins 3 identifié #AlexandreBenella #PatrickStrzoda #VincentCrase et un autre dont on n’a pas encore le nom #CollombDemission #MacronDestitution pic.twitter.com/Yqk44J8eEj
— Mina (@Mina21010501) 20 juillet 2018
Pour d'autres, l'affaire est tout simplement gonflée, ils rappellent que Benalla n'était pas sous l'autorité directe d'Emmanuel Macron.
#Benalla
— web123 web456 (@web123web456) 20 juillet 2018
Je suis estomaqué par l'hystérie médiatique. De ce qu'on sait, on peut seulement accuser l'Élysée de négligence et/ou laxisme. Et rappelons qu'il n'était pas sous l'autorité directe de Macron.
Certains y voient une tentative de politiser un dérapage commis par un homme concret et non par le pouvoir dans son ensemble.
le problème est que tu veux a accuser Macron à tout prix en politisant le dérapage d’un homme. Si tu as la preuve que Macron l’a envoyé faire le coup de poing avec les manifestants, tu la montres sinon tu fais comme d’hab tu suces ton pouce en faisant des bulles 🤡
— DTC (@tarzoondtc) 20 juillet 2018
Rappelons que le 20 juillet, une autre vidéo a été postée sur les réseaux sociaux, où on peut voir Alexandre Benalla agresser une femme, en marge de la manifestation du 1er mai, place de la Contrescarpe, à Paris.
Ensuite, on a appris qu'outre Benalla, un autre collaborateur d'Emmanuel Macron a été placé en garde à vue pour «violences en réunion par personne chargée d'une mission de service public» et «usurpation de fonction». Il s'agît de Vincent Crase, un gendarme réserviste et agent d'accueil pour LREM qui était présent au côté de Benalla lors du défilé du 1er mai.