Les résultats de ces processus détermineront les délais de déploiement du nouveau missile, dont Vladimir Poutine avait annoncé la mise en service en 2020.
«Tous les essais ont été réussis, le programme d'essais a été accompli à part entière, indique une source au quotidien Kommersant. L'analyse des solutions de construction et techniques du missile intercontinental a satisfait le commandement des Forces de missiles stratégiques russes (RVSN) et la direction de l'industrie balistique». Mais aucun commentaire officiel n'a encore été fait.
En dépit des difficultés rencontrées durant la phase de production (les essais devaient initialement commencer en 2016), ce projet restait l'un des plus prometteurs pour préserver la «parité stratégique nucléaire» avec les États-Unis.
Le premier des essais de lancement, pour vérifier le fonctionnement de l'accélérateur à poudre propulsant le missile du silo à environ 30 mètres et le démarrage du premier étage de propulsion du missile, a eu lieu le 25 décembre 2017. Fin mars et fin mai, deux autres lancements ont été effectués à Plessetsk, qui ont clos la première partie du programme d'essai.
Dans les mois qui ont suivi, les spécialistes ont procédé au recueil et à l'analyse des informations sur le comportement du missile après sa sortie du vecteur, ainsi que l'exactitude de toutes les opérations précédant le départ (par exemple, le chargement du missile dans le silo et son plein de carburant).
Selon une source militaire, les résultats de ces lancements permettent aux spécialistes de passer à l'étape des essais de vol, qui devraient commencer cette année. Les militaires devront réaliser encore au moins cinq lancements. Les premiers se dérouleront avec une maquette d'ogive grâce à laquelle les experts analyseront le comportement des moteurs des trois étages du missile intercontinental et de ses systèmes et équipements (par le recueil des informations télémétriques). C'est seulement ensuite qu'ils évalueront ses capacités offensives.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.