Pendant leur allocution d'ouverture, les dirigeants russe et américain ont présenté l'ordre du jour du sommet historique qui, sans surprise, reflétait tous les «points douloureux» du monde d'aujourd'hui, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
«Le moment est venu de parler substantiellement de nos relations bilatérales et de différents points douloureux dans le monde: ils sont suffisamment nombreux pour y prêter attention», a déclaré le chef de l'État russe pendant l'échange de salutations avec son homologue américain. Ces dernières années, ces «points douloureux» pour le monde et pour les relations russo-américaines sont le conflit armé dans le sud-est de l'Ukraine, la crise syrienne et le problème des armements.
La mention de la Chine et de l'«ami commun Xi» prête à penser que le Président américain s'est rendu en Finlande notamment pour s'assurer du soutien du dirigeant russe dans le refrènement des ambitions de Pékin. Comme cela a été rapporté plusieurs fois, le locataire de la Maison blanche voulait transmettre le même message à Vladimir Poutine concernant la «menace iranienne» à cause de laquelle l'administration américaine a non seulement rompu l'accord nucléaire multilatéral malgré la protestation des pays européens, mais également annoncé de nouvelles sanctions contre Téhéran. A présent, le principal objectif de Washington consiste à priver l'Iran de ses revenus pétroliers. Tout pays qui transgresserait cette exigence subirait des sanctions américaines unilatérales. Le problème iranien concerne également la Russie, compte tenu de l'étroite collaboration entre Moscou et Téhéran en Syrie.
Force est de constater que la plupart des dossiers ne peuvent pas conduire à des accords rapides et consistants entre la Russie et les USA, à l'exception du conflit syrien. Même le secteur de la stabilité stratégique, pour lequel la Russie a présenté à Helsinki sa liste d'initiatives, paraît sans issue aux yeux des experts.
Le sommet d'Helsinki a probablement déterminé le plan d'action que devront suivre les diplomates russes et américains ces prochaines années. Durant la conférence de presse à l'issue de la rencontre avec Donald Trump, le Président russe a suggéré l'idée de créer un conseil d'experts russo-américain chargé de formuler la «philosophie de la construction des relations bilatérales à long terme».
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.