L'ambassade de Russie à Londres demandera aux autorités britanniques de dévoiler les détails du programme de synthèse de substances toxiques dans le contexte des incidents qui ont eu lieu à à Salisbury et Amesbury, au Royaume-Uni, est-il indiqué dans une déclaration du secrétaire de presse de l'ambassade diffusée ce mercredi.
«Nous envisageons d’exiger des autorités britanniques de dévoiler le programme existant au Royaume-Uni de synthèse des agents de guerre chimiques, y compris ceux qui appartiennent à un ensemble de nouveaux agents neurotoxiques étudiés en Occident sous le nom de "Novitchok". La divulgation de ces informations sera dans l'intérêt de tous ceux qui cherchent à établir la vérité dans l'affaire de Salisbury», est-il indiqué.
Et de souligner que la vitesse avec laquelle les experts ont déterminé le type de la substance et le rôle que les employés du laboratoire de Porton Down ont joué dans l’assistance fournie aux victimes témoigne que «la partie britannique a travaillé à son développement et en possède des échantillons».
La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.
Malgré l'annonce faite par la police que le couple d’Amesbury hospitalisé à Salisbury présenterait des «symptômes similaires» à ceux de l'ex-agent double Sergueï Skripal et sa fille, les autorités britanniques n'y voient aucun lien, d'après le ministre de la Sécurité britannique Ben Wallace. Les deux incidents ont eu lieu non loin du laboratoire secret de Porton Down relevant du ministère britannique de la Défense.