Se référant à des sources diplomatiques, le journal grec Kathimerini annonce que l'expulsion de diplomates russes par Athènes est «une réponse à des actions illégales sur le territoire grec, ce qui représente une ingérence dans les affaires intérieures de la Grèce».
«Je crains que par cette démarche irréfléchie, la Grèce ne s'implique dans la campagne antirusse, celle de la guerre froide menée par les milieux les plus réactionnaires en Occident», a avoué à Sputnik Panagiotis Lafazanis.
Et d'ajouter qu'il était tout aussi inquiétant que cela témoignait de la soumission du gouvernement d'Alexis Tsipras à la politique américaine, notamment du "feu vert" donné par Athènes à l'adhésion de la Macédoine à l'Otan, dont l'objectif était d'isoler la Russie des Balkans.
«À mon avis, c'est une voie sans issue pour notre pays qui provoque des tensions entre la Grèce et la Russie, alors qu'Athènes a tout intérêt à promouvoir le partenariat stratégique avec Moscou», a résumé l'interlocuteur de l'agence.
Le gouvernement grec a décidé d'expulser deux diplomates russes et d'interdire l'entrée sur son territoire à deux autres. Athènes accuse la Russie de vouloir intervenir dans les affaires intérieures du pays et de commettre des actions illégales contre la sécurité nationale de la Grèce. Moscou a d'ores et déjà promis de riposter.