Selon l'intervention de la chef de la diplomatie indienne Sushma Swaraj, il faut opposer à la Chine le «soft power» (ou «manière douce»). En même temps, les représentants militaires des deux pays cherchent à s'entendre pour éviter un conflit frontalier, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Dans les Maldives, le régime au pouvoir a tenté d'éliminer intentionnellement l'influence de l'Inde. La Chine y a obtenu une immense domination grâce aux investissements dans la construction d'un aéroport, d'un pont, d'un port et dans l'aménagement des îles.
Ashok Kantha, ancien ambassadeur indien en Chine, déclare que Pékin ne cache pas ses ambitions concernant sa périphérie étrangère. Sushma Swaraj a souligné que l'Inde ne devait pas entrer en compétition avec la Chine par rapport aux ressources allouées aux pays voisins: elle doit s'appuyer sur ses amis et expliquer que la coopération économique avec Pékin peut avoir des conséquences négatives pour les pays emprunteurs.
Selon l'expert, l'Inde et la Chine collaboreront certainement plus étroitement après le sommet des Brics qui se tiendra ce mois-ci en Afrique du Sud. «Je pense que l'Inde et la Chine accepteront de prendre en quelque sorte la tête du processus de création du «nouvel ordre mondial». Évidemment, l'Inde et la Chine souhaitent toutes les deux de bonnes relations avec les USA. Elles avanceront prudemment. Mais la guerre commerciale, si elle commençait, pousserait la Chine et l'Inde vers une coordination bien plus significative des actions sur la scène mondiale», conclut Vinay Shukla.
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