Par le biais de son ambassadeur aux Nations unies, Bachar al-Jaafari, la Syrie a demandé aux Nations unies de ne plus dépenser d'argent à la collecte d'informations sur la situation dans le pays ou à l'écriture de rapports afin de commencer à accorder une aide réelle à la population du pays.
«Le gouvernement syrien déclare une nouvelle fois que le Conseil de sécurité doit cesser de publier ces rapports mensuels, car ils ne visent qu'un seul objectif, celui de servir les pays hostiles à la Syrie pour déployer une activité instigatrice et diffamatoire contre cette dernière», a-t-il indiqué, évoquant le 51e rapport du secrétaire général de l'Onu et du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'Onu (OCHA).
Il a également appelé à fournir une assistance concrète à la population de son pays.
Le Conseil de sécurité doit «cesser de dépenser les ressources financières et humaines qui pourraient servir à accorder une aide non plus illusoire, mais réelle au peuple syrien», a souligné Bachar al-Jaafari.
Il a indiqué que les rapports mensuels devaient être remplacés par des rapports trimestriels faits par des professionnels dignes de confiance.
Bachar al-Jaafari estime que le rapport de l'OCHA concernant le mois d'avril est politisé, qu'il occupe une position hostile à l'égard de la Syrie et qu'il est loin de contribuer aux activités humanitaires.
«Les auteurs du rapport doivent être traduits en justice pour la violation des résolutions antiterroristes du Conseil de sécurité et pour l'emploi du terme "opposition armée à Idlib" pour qualifier le Front al-Nosra* et Hayat Tahrir al-Cham* et des groupes qui y sont liés inscrits par le Conseil de sécurité sur la liste des structures terroristes», a-t-il souligné.
Le conflit armé en Syrie dure depuis mars 2011 et a fait, selon l'Onu, près de 400.000 morts.
*Organisation terroriste interdite en Russie