Sachant que selon le service de presse de la compagnie Gazprom chargée du projet, l'itinéraire de la seconde partie du Turkish Stream n'est pas définitivement décidé. Toutefois, les experts affirment qu'il serait économique et techniquement bénéfique pour la Russie de faire passer la seconde section du Turkish Stream par la Bulgarie, et de là en Hongrie, en Serbie et en Autriche — cet itinéraire reprend celui du gazoduc South Stream déjà élaboré dans les détails, écrit mercredi 4 juillet le quotidien Izvestia.
«La Bulgarie dispose déjà de toute l'infrastructure nécessaire, c'est pourquoi le financement de constructions supplémentaires n'est pas nécessaire. De plus, l'expropriation de l'immobilier situé dans la zone de la construction a déjà été réalisée dans le cadre du projet South Stream. Il ne reste plus qu'à trouver la bonne formule administrative, sur laquelle travaillent actuellement nos collègues et amis non seulement à Bruxelles, mais également en Serbie, en Macédoine, en Hongrie et en Autriche. Nous nous approchons du règlement de cette question», a déclaré Boïko Borissov.
A l'heure actuelle, Gazprom étudie deux options pour l'itinéraire de la future ligne: via la Turquie, la Grèce et l'Italie (projet Poséidon) et via la Turquie et la Bulgarie en direction de la ville autrichienne de Baumgarten, a annoncé le service de presse du géant gazier russe. Sans préciser la date à laquelle la décision définitive sera prise.
Selon Igor Iouchkov, expert de la fondation pour la sécurité énergétique nationale, il est plus bénéfique pour la Russie de faire passer la seconde branche de Turkish Stream par la Bulgarie, d'où le gaz russe sera acheminé jusqu'en Serbie, en Hongrie et en Autriche.
«Cet ancien itinéraire de South Stream est le plus développé — le terrain a déjà été préparé, toutes les études ont été effectuées, tout est prêt. De plus, dans ce cas de figure il y a un marché d'écoulement, et c'est le plus important», explique l'expert.
Les plans de la Bulgarie d'obtenir de nouveaux volumes de gaz russe inquiètent déjà Bruxelles. Ce dernier craint qu'en accueillant la seconde branche du Turkish Stream, la Bulgarie préfère ne pas mettre en vente le gaz russe reçu et l'envoyer immédiatement plus loin pour toucher des taxes de transit et alimenter ainsi son budget national.
Néanmoins, la délivrance des autorisations et des licences ne relève pas des compétences de la Commission européenne.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.