Cet avertissement a été exprimé aux autorités britanniques par le chef du Pentagone James Mattis, qui commentait la disposition des Britanniques à parer les défis menaçant l'Occident.
James Mattis a exprimé son inquiétude vis-à-vis de l'avenir des forces militaires britanniques dans une lettre adressée au ministre britannique de la Défense Gavin Williamson, écrit mardi 3 juillet le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Le texte n'a pas été publié officiellement, mais son contenu a «fuité» dans la presse.
«Je m'inquiète du fait que votre capacité à contribuer à la construction de fondations militaires garantissant notre succès diplomatique soit remise en question», a-t-il écrit.
Outre l'affaiblissement du caractère opérationnel de l'armée, la réduction du budget de la défense, avertit James Mattis, représente également un autre risque pour la réputation du Royaume-Uni qui cherche à acquérir l'image d'une puissance mondiale après sa sortie de l'UE. «Une nation comme le Royaume-Uni, qui nourrit des ambitions mondiales, doit avoir un niveau de dépenses militaires plus élevé que les pays qui poursuivent uniquement des intérêts régionaux», a-t-il écrit à son homologue britannique.
Comme le souligne Mattis, Washington ne demande rien d'extraordinaire aux Britanniques sauf de marcher en cadence avec leurs partenaires. «En tant qu'acteurs globaux, la France et les USA se sont mis d'accord sur le fait qu'il est grand temps d'augmenter nos investissements dans la défense», a-t-il expliqué dans sa lettre à Williamson.
La lettre de James Mattis est un signal d'alarme pour le gouvernement britannique, qui s'efforce de faire des économies dans le contexte des dépenses accrues pour la santé et des éventuelles pertes à cause du Brexit. Dans ces conditions, le thème du budget de la défense est devenu explosif pour les ministres britanniques. Les débats sur les contours du plan de modernisation de l'armée britannique ont notamment mis en avant des différends profonds entre le ministre de la Défense Gavin Williamson, d'une part, et la Première ministre Theresa May et le chancelier de l'Échiquier Philip Hammond de l'autre.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.