Le président de la société pétrolière algérienne s’exprime sur la demande de Trump à Riyad

© AFP 2023 ERIC PIERMONTSonatrach
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Réagissant à la demande faite par Donald Trump à l’Arabie saoudite d’augmenter sa production de pétrole pour faire baisser les cours mondiaux, le PDG de la société nationale des hydrocarbures algérienne SONATRACH, a appelé au maintien du niveau de production actuel conformément à l’accord de l’OPEP signé à Alger le 28 septembre 2016.

Dans un entretien accordé le 1er juillet à Algérie Presse Service (APS), le PDG de la société nationale des hydrocarbures algérienne SONATRACH, Abdelmoumen Ould Kaddour, a affirmé qu'il était de l'intérêt des pays de l'OPEP et de la Russie de respecter les dispositions de l'accord signé à Alger le 28 septembre 2016 pour maintenir les prix du pétrole. Les propos de M.Ould Kaddour sonnent comme une réponse au tweet du Président américain dans lequel il affirmait, le 1 juillet, avoir demandé au roi Salmane d'augmenter la production de pétrole de l'Arabie saoudite jusqu'à 2 millions de barils par jour et que ce dernier avait accepté.

«Nous œuvrons à maintenir cet accord (…) il n'est pas dans l'intérêt des grands producteurs que le baril retombe [le prix du baril, ndlr]», a affirmé le président de la SONATRACH à la clôture de la 27e conférence mondiale sur le gaz qui s'est tenue à Washington du 25 juin au 29 juin.

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S'exprimant sur les conséquences de l'augmentation de la production de brut par l'Arabie saoudite, si cette dernière répondait positivement à la demande du Président américain, le responsable algérien a souligné qu'«On ne sait pas comment le marché va réagir», mais ce qui est sûr, c'est que «les prix vont baisser».

Évoquant la décision de l'OPEP et de la Russie prise lors de la réunion des 22 et 23 juin 2018 à Vienne d'augmenter la production de pétrole d'un million de barils par jour, M.Ould Kaddour a expliqué que cette quantité supplémentaire n'a pas eu d'impact sur les prix de l'or noir parce qu'en réalité elle a compensé la baisse de la production vénézuélienne et libyenne. «L'objectif de la réunion était de maintenir la production mais comme il y a eu défaillance dans la production du Venezuela et de la Libye, ils ont augmenté d'un million de barils pour compenser», a-t-il affirmé. «C'est pour cette raison que les prix restent au même niveau», a-t-il souligné.

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Le PDG de la SONATRACH a toutefois annoncé qu'une proposition d'augmentation de la production sera «examinée à la prochaine réunion du Comité conjoint de suivi de l'accord OPEP-non OPEP [l'OPEP et la Russie, ndlr], prévue en septembre à Alger», selon l'APS. «Il y aura une évaluation de la situation» pour s'assurer «qu'il y a nécessité d'augmenter l'offre sur le marché», a-t-il indiqué.

Bien que l'augmentation du prix du pétrole soit la conséquence des décisions de Donald Trump de rétablir les sanctions contre Téhéran après le retrait des USA de l'accord portant sur le nucléaire iranien et d'en imposer d'autres au Venezuela après la réélection du président Maduro, cette situation ne plaît pas au locataire de la Maison-Blanche. Dans un message publié le 1er juillet sur son compte Twitter, le Président américain a écrit: «Je viens de parler au roi saoudien Salmane et j'ai demandé à l'Arabie saoudite de relever sa production pétrolière jusqu'à peut-être 2 millions de barils pour compenser les pertes causées par les troubles et les dysfonctionnements en Iran et au Venezuela […]. Il l'a accepté».

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Le 8 mai dernier, Donald Trump a annoncé que les États-Unis se retiraient de l'accord signé en 2015 entre des grandes puissances et l'Iran, qui avait alors accepté d'abandonner son programme nucléaire en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales.

Washington a ainsi rétabli ses sanctions visant l'Iran ainsi que les entreprises ayant des liens avec Téhéran qui doivent se retirer de la République islamique dans un délai de 180 jours.

Le département d'État américain a en outre appelé les pays du monde à cesser leurs importations de pétrole iranien d'ici au 4 novembre sous peine de s'exposer aux sanctions américaines.

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