La nouvelle prorogation des sanctions contre Moscou par l'Union européenne sert en fait à justifier la non application des accords de Minsk par Kiev, a affirmé ce vendredi Konstantin Kossatchev, président de la Commission des Affaires étrangères au Conseil de la Fédération.
«Dans l'actuelle décision de l'UE, il ne s'agit malheureusement pas de la Russie, mais de l'Ukraine», a-t-il indiqué.
Il a constaté que Kiev pouvait même se permettre de saboter la matérialisation concrétisation des accords de Minsk et a ajouté que les adversaires de la Russie au sein de l'Union européenne feraient tout pour que Kiev n'ait jamais le moindre motif d'appliquer les accords conclus.
«Il ne faut pas en douter: si les partisans de la levée des sanctions voyaient apparaître ne serait-ce que de faibles arguments, ne serait-ce qu'un prétexte pour réviser la politique des sanctions en gardant la face, la décision aurait été tout autre», a fait remarquer Konstantin Kossatchev.
L'UE, les USA et plusieurs autres pays ont imposé des mesures restrictives contre Moscou en 2014, suite au rattachement de la Crimée à la Russie, puis au conflit dans le sud-est de l'Ukraine. En réponse, la Russie a imposé une interdiction sur les importations alimentaires de la plupart des pays qui ont soutenu ces sanctions.