La majorité de la Chambre des députés du parlement italien a appelé le gouvernement du pays à travailler dans le cadre de l'UE dans la direction d'un assouplissement des sanctions contre la Russie.
Dans une résolution présentée par les partis Mouvement 5 étoiles et Ligue, ils parlent de la nécessité d'agir au niveau de la gouvernance de l'UE «afin de répandre un espace de dialogue et de coopération avec la Fédération de Russie, par exemple, en ayant un examen en perspective des sanctions [antirusses, ndlr]».
Selon les députés italiens, il serait possible d'«exclure les petites et moyennes entreprises des sanctions, ainsi que le secteur agroalimentaire» et d'utiliser «la coopération dans la lutte contre des menaces communes, comme le terrorisme et la propagande extrémiste», informent les médias italiens.
La résolution a été présentée après un discours du Premier ministre Giuseppe Conte devant la Chambre des députés. À la veille de sa visite à Bruxelles à un sommet des dirigeants de l'UE, Giuseppe Conte a déclaré que la prolongation des sanctions européennes contre la Russie ne devait pas se faire automatiquement.
L'UE, les États-Unis et plusieurs autres pays ont imposé des mesures restrictives contre la Russie en 2014, les liant au rattachement de la Crimée à la Russie, puis au conflit dans le sud-est de l'Ukraine. En réponse, Moscou a imposé une interdiction sur les importations alimentaires de la plupart des pays qui ont soutenu les sanctions contre la Russie. En décembre 2017, le Conseil de l'Union européenne a prolongé les sanctions antirusses jusqu'au 31 juillet 2018. Depuis un certain temps, l'Italie tente d'obtenir au sein de l'Union européenne, sinon une levée totale des sanctions envers la Russie, au moins un allègement.