La décision de la Chine de réduire ou même d'annuler les taxes imposées sur une multitude de marchandises importées de cinq pays asiatiques contraste bien avec la récente promesse de Pékin de surtaxer par contre le soja et le gaz américain en réponse à la guerre tarifaire que l'administration Trump lui avait imposée.
La Chine s'applique à réunir le groupe le plus large de partenaires dans la lutte contre le protectionnisme des États-Unis, a déclaré à Sputnik Alexandre Salitski, de l'Institut de l'économie mondiale et des relations internationales de Moscou (IMEMO).
«La Chine se positionne à présent en leader de la mondialisation à la différence des anciens leaders de la mondialisation que sont les pays-protectionnistes occidentaux. […] Sur son exemple, Pékin montre que ses appels à respecter les normes généralement admises du commerce international et à des efforts conjoints en vue de le libéraliser ne divergent pas avec ses actes», a souligné l'interlocuteur de l'agence.
Avant même d'adhérer à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), la Chine s'est jointe en 2001 à l'Accord commercial Asie-Pacifique (APTA), dont les pays signataires ont convenu à l'issue de 10 années de négociations de réduire les droits de douane à partir de 2016, a rappelé à Sputnik Chen Fengying, de l'Institut chinois des relations internationales contemporaines.
«La Chine se situe en Asie, et l'Asie est un axe important de la politique d'ouverture de la Chine. […] Par ailleurs, l'exposition chinoise internationale de produits importés EXPO 2018 est appelée à montrer cette nouvelle politique d'ouverture de Pékin», a estimé Mme Chen dans un entretien accordé à Sputnik.
Selon cette dernière, l'intrigue de cet événement futur est la participation de ces entreprises américaines, dont la production pourrait bien devenir l'otage de la guerre tarifaire imposée par l'administration Trump à la Chine.
L'EXPO 2018 se déroulera début novembre prochain à Shanghai.