«Ni dans les frigos ni sous nos couteaux! Justice pour les animaux!» c'est l'un des nombreux slogans scandés lors de la manifestation du samedi 23 juin, à l'appel de l'association L214.
Cette mobilisation, qui s'est déroulée pour la septième année consécutive, a vu les manifestants, habillés de couleur «rouge sang», militer pour la fermeture des abattoirs en France. Et pour cause, selon les chiffres estimés par certaines associations, près de 3 millions d'animaux seraient tués en abattoir chaque jour, parfois dans de conditions déplorables.
Cette manifestation s'inscrit dans un contexte plus global d'actions «coup de poing» de la part de militants antispécistes. En juillet dernier, l'association Vegan impact organisait un faux barbecue humain en plein cœur de Paris pour sensibiliser l'opinion sur la souffrance des animaux.
Ils font rôtir un homme sur un barbecue… macabrehttps://t.co/gULpBoC7VQ pic.twitter.com/9IcUIv3l9K
— Le Bien Public (@Lebienpublic) 1 июля 2017 г.
Lors du salon de l'agriculture, des militants vegan avaient disposé sur des tables des têtes d'animaux morts en abattoir pour dénoncer les mensonges du salon «qui donne une image de l'agriculture avec des animaux libres, alors que la réalité, c'est 75% des animaux dans des élevages industriels, avec des conditions de vie abominables», comme le déclarait une militante à Franceinfo. Autre exemple d'action-choc, en 2016 des activistes du collectif 269 for life s'étaient marqués au fer rouge pour défendre la cause animale.
Citons encore des boucheries situées dans la région Hauts-de-France qui ont été aspergées de faux sang: des antispécistes seraient à l'origine de ces dégradations. Des actes de vandalisme qui ont d'ailleurs poussé la Confédération française de la boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT) dans une lettre, du 22 juin, à demander la protection de la police à Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur.
«Nous comptons sur vos services et sur le soutien de l'ensemble du gouvernement pour que cessent, le plus rapidement possible, les violences physiques, verbales, morales», Jean-François Guihard, président de CFBCT.
Néanmoins, la question des souffrances animales provoquées par certaines techniques d'abattage reste entière. En effet, l'association L214, dans une vidéo tournée en caméra cachée, a montré la réalité des animaux dans un abattoir situé à Houdan (78). Une opération qui a valu à l'association d'être poursuivie en justice.
Avertissement: cette vidéo contient des scènes qui peuvent heurter la sensibilité de certains spectateurs.