À la fin du mois de mai, les réserves de change de l'Algérie s'établissaient à 90 milliards de dollars et devraient baisser jusqu'à 85 milliards d'ici à la fin de l'année en cours, en raison des importations des biens et services, a indiqué le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia.
D'après le site d'actualités TSA, la baisse s'explique en premier lieu par le déficit commercial actuel et celui des échanges de services.
A la fin de l'année 2017, l'Algérie, réticente à s'endetter sur le marché international, a autorisé pendant les cinq prochaines années le Trésor à emprunter directement à la Banque centrale pour financer le déficit public, une mesure porteuse de risques inflationnistes selon certains experts.
Le FMI estime «possible de mener un assainissement progressif des finances publiques dès 2018 sans recourir au financement par la banque centrale, mais en s'appuyant sur une variété de mécanismes de financement, dont l'emprunt extérieur pour financer des projets d'investissement sélectionnés avec soin».
Si la politique de financement monétaire du déficit était poursuivie malgré son avis défavorable, les administrateurs du Fonds recommandent «la mise en place de garde-fous, notamment des plafonds de durée et de volume».
Les autorités algériennes doivent «se tenir prêtes à durcir la politique monétaire si des tensions inflationnistes se manifestent», selon le Fonds.