Au regard des changements à l'œuvre dans le monde, les experts s'attendent à une nouvelle crise mondiale — et ce très prochainement, écrit vendredi le site d'information Vzgliad.
«La situation économique mondiale change littéralement sous nos yeux. Si, en début d'année, on rapportait encore victorieusement que la croissance mondiale s'accélérait et que la hausse des échanges internationaux devançait la croissance du PIB mondial, à présent la situation a changé. La croissance économique mondiale est devenue asynchrone parce que toutes les puissances économiques, sauf les USA, ralentissent — la zone euro, la Chine et le Japon», déclare Nikita Maslennikov, responsable de la branche finances et économie à l'Institut du développement contemporain.
Par ailleurs, le risque qu'éclatent des guerres commerciales devient réel. La spirale de taxes commerciales réciproques a commencé entre les USA et la Chine. L'UE ne se fait pas distancer et adopte également des taxes supplémentaires sur certains produits américains. Même la Russie, qui entretient avec les USA des relations commerciales assez faibles, prépare des contremesures.
Et de poursuivre: «On peut dire que du point de vue des critères antérieurs, l'effondrement des marchés est inévitable. Ce qui sera suivi par un effondrement du mécanisme de stimulation de la demande des particuliers. Après l'effondrement de ce mécanisme, il s'avérera immédiatement que le niveau de vie des gens chute. La totale», décrit Mikhaïl Khazine.
La directrice du FMI Christine Lagarde a évoqué pendant le forum économique de Saint-Pétersbourg les «trois nuages» de la «tempête» qui s'avance sur l'économie mondiale. Le premier «nuage» est celui des immenses dettes souveraines à hauteur de 162.000 milliards de dollars — soit 225% du PIB mondial — accumulées par différents pays. Cela concerne avant tout les États-Unis dont la dette publique avoisine les 20.000 milliards de dollars, ainsi que l'UE (avec presque 18.000 milliards de dollars), le Japon (plus de 11.500 milliards de dollars), le Royaume-Uni (plus de 7.500 milliards de dollars) et ainsi de suite.
Enfin, le troisième «nuage» est «l'aspiration à déstabiliser le système réglementant les relations commerciales ces dernières décennies», ce qui «tirerait un trait sur les règles de circulation des capitaux, des services et des marchandises».
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.