Lors de la 11e édition des Rencontres Algérie organisées le 21 juin à Paris par l'association Business France, Abdelkader Mesdoua, ambassadeur d'Algérie en France, a déclaré que la coopération économique algéro-française était en «net recul» depuis 3 ans comme le montre la faiblesse des investissements directs français, hors hydrocarbures, en Algérie, selon Algérie Presse Service (APS).
«Même si elle est substantielle, la coopération économique connait, en revanche, un net recul depuis trois années», a déclaré l'ambassadeur. «Elle est loin d'avoir épuisé tout son potentiel, comme en témoigne la part marginale des investissements directs français en Algérie, en dehors du secteur des hydrocarbures», a-t-il ajouté.
Le recul des échanges commerciaux entre l'Algérie et la France s'est accentué encore plus après la décision d'Alger de réduire ses importations suite à la chute des prix du pétrole. L'UE n'a pas apprécié la décision des autorités algériennes.
«L'Algérie négocie avec l'Union Européenne dans le cadre du partenariat qui unit les deux parties, et ne reçoit pas d'ordres de sa part», a-t-il déclaré, cité par le média.
Les déclarations du ministre algérien surviennent dans le contexte de la polémique déclenchée par les propos que la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, a tenus le 10 avril 2018 devant la Commission des affaires économiques et des affaires étrangères de l'Assemblée nationale française. Elle a alors déclaré que «сe que fait l'Algérie, ce n'est pas conforme [à] l'accord [de] libre [-] échange et nous avons un dialogue avec l'Algérie sur ça et autres choses parce que beaucoup de choses qu'ils font ne sont pas en conformité avec cet accord que nous avons, parce que ces mesures favorisent, par hasard, la Chine».
Lors d'un entretien accordé le 28 mai 2018 au site d'information Tout Sur l'Algérie (TSA), l'ambassadeur de Chine à Alger a déclaré que «la Chine est le premier fournisseur de l'Algérie. Je dis même que la Chine est le premier partenaire économique de l'Algérie. Nous avons un partenariat économique très fort qui couvre pratiquement l'ensemble des secteurs».
Alger, dont la principale source en devise provient de l'exportation des hydrocarbures cherche à diversifier son économie. C'est la raison pour laquelle elle demande aux entreprises françaises plus d'engagement dans son économie, comme le font les entreprises chinoises. L'Algérie demande également aux entreprises françaises de financer des investissements sur son territoire, similaires à ceux qu'elles ont développés au Maroc et en Tunisie.
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