Découvert au château de Tintagel, site traditionnellement lié aux légendes arthuriennes, un rebord de fenêtre en pierre couvert d'inscriptions vieilles de 1.300 ans permet de supposer que les successeurs des chevaliers de la Table ronde du roi Arthur formaient une communauté plus multiculturelle qu'on ne le croyait, rapporte le quotidien britannique Daily Mail.
«L'écriture et la langue utilisées, ainsi que des symboles chrétiens, nous démontrent l'existence de liens avec la Méditerranée et donnent une image plus claire de ceux qui vivaient à Tintagel au VIIe siècle», a souligné Michelle Brown de l'Université de Londres.
L'équipe de l'Unité Archéologique de Cornouailles, qui a découvert cette pierre, a aussi mis au jour des coquilles d'huître, des os de bétail, des bols de l'Empire Byzantin et des verres à pied de la péninsule ibérique datant de la même période.
«Il est incroyable de penser qu'il y a 1.300 ans, sur cette spectaculaire falaise de Cornouailles, quelqu'un s'exerçait à l'écriture en gravant des expressions latines et en dessinant des symboles chrétiens», a dit Win Scutt, du Patrimoine anglais.
Parmi les inscriptions, on trouve des noms romains et celtiques: «Tito» ou «Titus» et «Budic».
Les scientifiques supposent qu'avant d'être lié à la légende du roi Arthur, le château de Tintagel était occupé par les premiers rois de cette région qui entretenaient des liens commerciaux avec la Méditerranée.
D'après les ballades médiévales, le seigneur breton Arthur a mis en déroute, au Ve ou au VIe siècles, les envahisseurs germaniques. Les historiens n'ont pas trouvé de confirmation de l'existence réelle de ce personnage mais admettent qu'il est l'archétype du héros légendaire.