Dans la nuit du 10 mai, les militaires israéliens ont annoncé que les forces iraniennes avaient lancé une vingtaine de roquettes depuis le territoire syrien contre les positions israéliennes sur les hauteurs du Golan.
Toutefois, aussi pathétiques que sonnent les déclarations d'Israël sur «la défaite» des unités iraniennes en Syrie, la situation n'est pas tout à fait telle qu'elle est présentée par Tel Aviv.
«Les militaires iraniens ont survécu à ces attaques sans aucun mort ni blessé, tandis que les établissements militaires stratégiques n'ont pas été endommagés», a affirmé dans une interview à Sputnik Hassan Shemshadi, ex-correspondant militaire de la Radio et TV d'État iranienne en Syrie et en Irak, proche des Gardiens de la révolution.
Il a fait remarquer qu'Israël incitait l'Iran à des opérations militaires en Syrie, faisant ainsi le jeu de Donald Trump.
«Durant les sept ans de guerre qui a suivi la crise en Syrie, Israël est toujours resté présent de l'autre côté des barricades. Nous n'avons aucun doute sur le fait qu'Israël ait accordé son soutien aux terroristes qui ont combattu en Syrie. Il y a des photos et des vidéos prises par satellite. D'ailleurs, même les fonctionnaires israéliens ont fait des déclarations confirmant ce soutien», a souligné Hassan Shemshadi.
«Ce qui est du registre du phénomène, c'est que les sionistes ont tout fait pour présenter la situation comme si c'était l'Iran qui avait attaqué en premier sur les hauteurs du Golan», a poursuivi Hassan Shemshadi.
En réalité, l'armée syrienne s'est défendue en lançant entre 20 et 50 roquettes contre des positions ennemies sur les hauteurs du Golan. Les cibles ont été atteintes, mais les sionistes ont passé ce fait sous silence, désireux de rejeter la responsabilité sur Al-Qods, a-t-il affirmé, ajoutant que l'attaque israélienne n'avait pas fait de victimes parmi les militaires iraniens en Syrie ni causé de dégâts matériels.
Les Israéliens ont pour objectif d'évincer les militaires iraniens de Syrie parce qu'ils ne veulent à aucun prix de leur présence dans le pays sous quelque forme que ce soit.
«Or, l'Iran se trouve en Syrie sur une base légitime, sur demande du gouvernement syrien, à la différence des interventionnistes que sont les États-Unis», a rappelé Hassan Shemshadi.
Pour ce qui est de cette agression, l'Iran, se réservant le droit d'y riposter, a fait preuve de retenue.
«Mais il faut sans doute s'attendre à l'avenir à de nouvelles attaques d'Israël qui incitera l'Iran à l'agression», a ajouté Hassan Shemshadi pour conclure.
En mars, la Syrie a tristement fêté les sept ans d'une guerre qui a déjà fait environ 400.000 victimes et 12 millions de déplacés avec un nombre toujours croissant de vies et villes détruites.