Pour Washington, il est dans l'ordre des choses qu'Israël fasse la loi sur la Cisjordanie et le Golan occupés. Cependant, si la Crimée était initialement russe et peuplée de Russes ethniques, dans le Golan les habitants ont refusé de prendre la nationalité israélienne, selon The National Interest.
Selon le média, une des conclusions principales du récent sommet du G7 est que Donald Trump a appelé à admettre à nouveau la Russie dont l'adhésion a été suspendue après le rattachement de la Crimée en 2014.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, rares sont les cas où un territoire a été pris de force. Le plus souvent ce type de tentative s'est heurté à une réponse militaire, notamment dans le cas de la Corée du Nord ou de l'invasion du Koweït par l'Irak. Le média indique cependant que le cas de la Crimée, mais aussi celui des conquêtes israéliennes sont restés sans réponse.
Cependant, The National Interest signale que les prétentions d'Israël sur le Golan ont beaucoup moins de justifications que celles de la Russie sur la Crimée. La péninsule était une partie de la Russie avant d'être offerte à l'Ukraine par Nikita Khrouchtchev. La majorité des habitants de la péninsule sont des Russes ethniques et le rattachement à la Russie a été accueilli favorablement.
Par contre, Israël s'est emparé du Golan par la force et ce territoire n'a jamais fait partie ni d'Israël ni de la Palestine. Avant la colonisation israélienne, le plateau était essentiellement peuplé par des Druzes syriens dont la plupart ont refusé de prendre un passeport israélien.
Le média signale que la proposition du Président américain de reconsidérer la participation de la Russie au G7 était, peut-être, peu réfléchie, mais elle se base sur les mêmes raisons qu'au moment de son admission dans le groupe dans les années 1990. La Russie est un acteur majeur de la scène politique et économique. Et les membres du G7 devraient l'accepter parmi eux étant donné que la probabilité est quasi nulle que la Crimée fasse de nouveau partie de l'Ukraine.
Le gouvernement israélien, se sentant en sûreté après le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem, insiste sur la reconnaissance par Washington du rattachement du Golan à Israël. Donald Trump rejette la notion d'ordre mondial fondé sur des règles. Tout dépendra de savoir si Trump comprendra que de tels actes ne sont profitables ni aux États-Unis et ni à l'ordre mondial, conclut The National Interest.