Les spécialistes de l'agence Roscosmos élaborent une technologie permettant de détruire les débris spatiaux en orbite à l'aide d'un laser, a déclaré l'agence spatiale dans son rapport à l'Académie des sciences de Russie.
L'idée n'est pas nouvelle. Auparavant, il avait déjà été annoncé qu'un tel laser pourrait équiper la Station spatiale internationale (ISS). Initialement, la perspective d'une telle installation revenait aux scientifiques japonais mais, par la suite, ils ont été rejoints par des spécialistes européens et russes.
En Russie, les chercheurs avaient proposé de modifier le télescope optique de trois mètres du centre scientifique de l'Altaï pour en faire un «canon laser». Le télescope est actuellement en construction. Son objectif principal est de surveiller l'espace en vue d'identifier les déchets spatiaux qui pourraient menacer les satellites. Comme source d'alimentation, deux variantes sont toutefois à l'étude. Les chercheurs envisagent de vaporiser une substance sur la surface des déchets spatiaux, faisant ainsi graduellement diminuer leurs tailles dans l'espace, en utilisant la technique de l'ablation laser.
«Une expérience fructueuse permettra d'obtenir un large soutien au développement de cette étude importante pour une garantie de la sécurité à l'échelle nationale et internationale», indique le rapport.
Peu avant, il avait annoncé, selon le catalogue de la veille spatiale russe, qu'il y avait 13.000 objets artificiels situés au voisinage de la Terre: 7.000 objets d'un diamètre excédant 20 centimètres sur l'orbite terrestre basse (à une distance d'entre 160 et 2.000 kilomètres), ainsi que 6.000 objets d'un diamètre de 20 à 40 centimètres sur l'orbite terrestre moyenne (à une distance d'entre 2.000 et 50.000 kilomètres). D'après les données de NASA, sur l'orbite circumterrestre se trouvent près de 19.000 objets artificiels vus de la Terre.
En 2016, les scientifiques de Roscosmos avaient conclu que sans solution au problème des débris spatiaux, dans 100 à 200 ans, le développement spatial peut cesser, car toute l'orbite circumterrestre sera contaminée par des débris.