Pendant 40 minutes, les Casques blancs n'ont pas porté secours au jeune garçon syrien Omran Daqneesh, blessé et tout couvert de poussière, dont les photos ont été largement diffusées, a indiqué le prêtre britannique Andrew Ashdown dans un entretien accordé à The Times.
«Les Casques blancs l'ont ramassé [Omran Daqneesh, ndlr] et l'ont placé à l'arrière de l'ambulance. Il y est resté sans être pris en charge durant 40 minutes pendant lesquelles ils l'ont photographié. Le père du garçon était furieux, il ne pouvait pas intervenir parce qu'il s'agissait de radicaux. Les Casques blancs sont des radicaux. Plus tard, des médias internationaux ont proposé 40.000 dollars à son père pour qu'il dise qu'il était contre le gouvernement syrien. Sa famille n'a jamais soutenu les rebelles, alors il n'a pas pris l'argent.»
The Times précise que le prêtre a d'abord montré la photo d'Omran qui est devenue virale et un cliché pris plus tard. Sur la deuxième image M.Ashdown est à côté de l'enfant syrien.
«C'est ce petit garçon dont les photos sont devenues très populaires et ont été utilisées comme moyen de propagande contre le régime syrien», a indiqué le prêtre tout en ajoutant que les Casques blancs ont immortalisé Omran juste après la mort de son frère.
Le prêtre a en outre indiqué à The Times qu'il s'était rendu au siège des Casques blancs. Selon lui, il est adjacent à l'ancien siège du Front al-Nosra*, qui est une branche d'al-Qaïda*.
«Non loin se trouve le bâtiment de l'ancienne école couvert de graffiti islamiques qui donnent les règles strictes qu'il faut respecter. Et derrière il y a ce qui restait de deux ambulances britanniques qui faisaient partie de l'aide humanitaire de millions de dollars envoyée à des groupes djihadistes et à des organisations en Syrie par des œuvres de bienfaisance britanniques et par le gouvernement britannique exceptionnellement», a ajouté M.Ashdown.
Les photos d'Omran Daqneesh, dont le visage est couvert de poussière et de sang, ont été utilisées dans une campagne visant à ternir l'image des soldats des troupes gouvernementales syriennes. Des médias ont affirmé que le garçon avait été blessé lors d'un bombardement d'Alep par l'aviation russe. L'analyste de CNN Christiane Amanpour a montré la photo lors de son interview de Sergueï Lavrov en déclarant que les souffrances de l'enfant étaient «un crime contre l'humanité».
Le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov a démenti les informations diffusées par les médias occidentaux sur une frappe présumée visant le quartier alépin de Quaterji le 17 août 2016. Il a rappelé que ce quartier se trouvait à proximité de deux couloirs humanitaires aménagés pour que les habitants d'Alep puissent quitter la ville. En outre, les avions russes opérant en Syrie n'attaquent jamais les cibles situées dans les villes, a souligné M.Konachenkov.
*Organisations terroristes interdites en Russie