Il est symptomatique que les déclarations de Trump et Conte sur la restauration du G8, absolument impensables il y a quelques années, ont été tenues dans le contexte de la visite d'État du Président Poutine en Chine, estime le quotidien Life.
Tout cela est juste, mais la politique, comme on le sait, est une manifestation concentrée de l'économie, qui témoigne du déplacement du centre mondial de développement vers l'Asie du Sud-Est et la Chine. Aujourd'hui, ces centres de pouvoir économique et politique se trouvent en état de parité. Et la Russie est en mesure de faire pencher la balance en faveur de tel ou tel camp: cela concerne ses capacités militaires, ainsi que son potentiel de ressources.
Aujourd'hui, l'histoire de l'expulsion de la Russie du G8 se répète sous nos yeux sous la forme d'une farce: les «partenaires» de l'Amérique au sein du G7, scandalisés par la guerre commerciale lancée contre eux par l'administration de Trump, indiquent publiquement qu'ils pourraient signer le communiqué final sans les USA. On pourrait sourire et faire une blague sur un nouveau grade russe offert à l'«agent Trump», mais la situation n'est pas vraiment amusante et témoigne plutôt de l'ampleur des divergences au sein de ce «club d'élite» où l'on invite de nouveau la Russie.
On doute que les dirigeants russes en aient vraiment envie, car Moscou n'est isolé. Cette politique a échoué il y longtemps, ce qui est actuellement évident même pour les représentants les plus obstinés de l'establishment et des médias américains, qui ne peuvent toujours pas quitter les rails de la propagande antirusse. Au milieu des années 2000, on se moquait des nouveaux formats internationaux promus par la Russie, de l'OTSC et l'OCS à l'Union économique eurasiatique en passant par des accords bilatéraux. La réalité a pourtant montré que ces projets s'étaient mis à fonctionner grâce à un travail rigoureux.
Ainsi, la visite de Vladimir Poutine a déjà débouché sur des dizaines de nouveaux contrats dans le domaine nucléaire, aéronautique et financier. Les Fonds chinois de développement octroieront notamment à Vnechekonombank près de 10 milliards de dollars de crédits destinés à la mise en œuvre de projets conjoints, conclut le quotidien.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.