«Dans notre lettre adressée à l'AIEA, nous indiquons notre volonté d'élargir nos capacités pour la production d'UF4 et d'UF6 (le tétrafluorure d'uranium et l'hexafluorure d'uranium, ndlr), ainsi que de prendre les mesures préliminaires pour créer une entreprise de production des rotors de centrifugeuse», a annoncé Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique cité par le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
«Le projet de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique d'élargir l'enrichissement d'uranium reste dans le cadre du Plan d'action global commun, et il n'y a donc aucune violation, estime Vladimir Sajin, directeur de recherches de l'Institut des études orientales de l'Académie des sciences de Russie. Pourquoi agissent-ils ainsi? Je pense qu'ils veulent envoyer un message aux Européens. Le sort du Plan a été remis en cause. Les Américains envisagent de lancer la mise en œuvre des sanctions le 6 août, mais il est possible de trouver des solutions avant cette date. L'Europe — notamment la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne — veut des échanges économiques et des relations normales avec l'Iran, mais on ne sait pas si elle sera en mesure de résister à la pression américaine. A mon avis, les Iraniens l'ont fait pour rappeler aux Européens que s'ils cédaient, le Plan s'écroulerait et l'Iran rétablirait son programme nucléaire».
Le Premier ministre israélien veut lui aussi persuader l'Europe des avantages du renoncement au «deal» nucléaire iranien. Il a même lancé cette semaine une tournée européenne consacrée à ce problème. Lors de la conférence de presse suite à ses négociations avec la chancelière allemande Angela Merkel à Berlin, il a notamment déclaré qu'en cas de mise en œuvre du Plan d'action global commun, Téhéran aurait assez d'uranium pour créer des armes de destruction massive.
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