Utiliser des symboles de l’UE contre l’Algérie «transgresse les règles de la morale»

© AFP 2024 RYAD KRAMDIAlgerian President Abdelaziz Bouteflika is seen heading to vote at a polling station in Algiers on November 23, 2017 as Algeria goes to the polls for local elections.
Algerian President Abdelaziz Bouteflika is seen heading to vote at a polling station in Algiers on November 23, 2017 as Algeria goes to the polls for local elections. - Sputnik Afrique
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Sur fond de tensions entre l’Algérie et l’UE après la publication d’une vidéo hostile au Président Bouteflika, tournée au siège du Parlement européen, Saïd Bouhadja, le président de l’APN, a dénoncé «l’utilisation du symbole que représente le Parlement européen en tribune pour déverser des diatribes haineuses contre l’Algérie et ses institutions».

A general view taken on October 29, 2014 shows the Grande Poste d'Alger in the Algerian capital. - Sputnik Afrique
Face à la polémique sur la vidéo anti-Bouteflika, la pirouette de l’ambassadeur de l’UE
Le torchon brûle entre l'Algérie et l'Union européenne depuis que la journaliste algérienne Layla Haddad a publié une vidéo hostile au Président Bouteflika, tournée au siège du Parlement européen, invitant avec des mots assez forts le Président algérien à ne pas se représenter à un cinquième mandat.

Alors que les polémiques autour de cette affaire continuent, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhadja, a dénoncé, le lundi 4 juin, «l'utilisation du symbole que représente le Parlement européen» pour offenser l'Algérie ainsi que ses institutions.

«Nous dénonçons fermement l'utilisation du symbole que représente le Parlement européen en tribune pour déverser des diatribes haineuses contre l'Algérie et ses institutions et considérons que c'est là un fait très grave qui transgresse les règles de la morale et des convenances diplomatiques et politiques», a-t-il déclaré s'exprimant au terme de la séance de vote du projet de loi relatif à la justice militaire et du projet de loi organique relatif aux lois de finances.

A supporter of Algerian President Abdelaziz Bouteflika kisses his picture as he celebrates in Algiers on April 18, 2014 after Bouteflika won a fourth term with 81,53% of the votes. - Sputnik Afrique
Vidéo anti-Bouteflika tournée au Parlement européen, l’Algérie promet des suites
«Cette entorse et les calomnies et falsifications venimeuses qui l'ont accompagné à l'encontre de notre pays et symboles de nos institutions ne sauront entamer en rien la détermination du peuple algérien qui appréhende les faits avec lucidité et témoigne souverainement, à chaque fois, sa reconnaissance au président de la République pour les réalisations concrétisées, et qui se concrétisent toujours sous la direction éclairée», a soutenu le président de la Chambre basse du Parlement, cité par l'Algérie patriotique.

Après le scandale autour de cette vidéo controversée, les internautes commentent celui-ci sur les réseaux sociaux avec des commentaires piquants et acerbes.

Toutefois, de nombreux internautes ont exprimé leur soutien au Président Bouteflika.

​D'autres ont plutôt encouragé la journaliste, même si certains n'étaient pas d'accord sur la forme.

Certains estiment même que cette affaire était orchestrée depuis Bruxelles.

Quelques internautes ont même trouvé ce discours risible tandis que d'autres encore le critiquent avec force.

Pour finir, il y a eu ceux qui estiment que l'Algérie n'a pas de leçons à recevoir de la part d'autres pays.

Le 31 mai, Layla Haddad journaliste algérienne accréditée auprès de l'UE, adressait, depuis le siège du Parlement européen, un appel au Président Bouteflika à ne pas se représenter à un cinquième mandat.

Particulièrement virulent, et non moins éloquent, son discours a provoqué des réactions en chaîne sur la toile et les médias algériens, entre approbations et condamnations.

«Vous voilà assis sur une chaise roulante, le regard hagard et la bouche béante […] vous n'êtes plus qu'un amas de chair, immobile exposé au monde en dépit du mépris de toute une nation […] les barons du régime, dont fait partie votre propre frère, se sont arrogés le droit de disposer de vous […] vous ne devez plus tolérer d'être traité comme un objet […] Votre fonction vous a donné un immense droit, y compris de gracier des criminels et des voleurs, demandez-leur de vous gracier à votre tour», distillait Layla Haddad dans un discours manifestement lu depuis un prompteur.

Layla Haddad joint sa voix à d'autres ayant appelé le Président Bouteflika à ne pas se représenter à l'élection présidentielle de 2019. Ces injonctions se multiplient à mesure que de fortes présomptions renforcent l'hypothèse d'un cinquième mandat que le Président, très affaibli depuis 2013, pourrait briguer en avril prochain.

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