Selon les statistiques, la plupart des citoyens du Rwanda vivent en-dessous du seuil de pauvreté mais, dans les rues de la capitale, les passants sont vêtus avec élégance — et ne font pratiquement pas attention aux touristes, écrit lundi le quotidien Kommersant. Les autorités misent sur le développement du tourisme, et les citoyens de certains pays, Russie y compris, peuvent depuis janvier 2018 obtenir un visa directement à la frontière pour 30 dollars. Selon les données officielles, les revenus de ce secteur ont augmenté de 200 millions de dollars en 2010 à 404 millions de dollars en 2016, ce qui constitue une somme importante pour le pays.
«Dans tous les cas, c'est ce que l'on constatait avant l'arrivée au pouvoir de l'actuelle administration américaine de Donald Trump, qui a déclaré qu'il ne soutiendrait plus les régimes au pouvoir depuis longtemps. Paul Kagame a récemment été réélu pour la troisième fois. Il dirige le pays depuis 1994, quand il avait mené la lutte pour la destitution du régime précédent et l'arrêt du génocide tristement célèbre», poursuit-il.
Selon Mikhaïl Nikitin, conseiller à l'ambassade russe à Kigali, l'entreprise russe Gueotekhnologuiï a réalisé en 2016-2017 la première imagerie géophysique aérienne de l'histoire du pays, ce qui a permis de découvrir un grand nombre de nouveaux gisements de matières premières. L'année dernière, les exportations de ressources minières rwandaises ont augmenté de plus de 260% pour atteindre 125 millions de dollars. Les autorités envisagent de faire passer ce chiffre à 800 millions d'ici deux ans et d'atteindre 1,5 milliards de dollars d'ici 2024. «La Russie et le Rwanda mènent actuellement des consultations actives et tentent d'attirer les investissements et les entreprises russes qui travaillent dans le secteur de la prospection et des exportations de ressources minières. Comme il est très facile d'enregistrer une entreprise ici, c'est un domaine très prometteur pour les investisseurs», explique le diplomate.
La part la plus importante est représentée par les produits de la «section fermée»: 50 tonnes et 81,8 millions de dollars. Cela inclut notamment les livraisons dans le cadre de la coopération militaire et technique. «Les forces de sécurité, l'armée et la police rwandaises possèdent nos hélicoptères, tandis que les automobiles Oural sont utilisées par l'armée et les services de sécurité. Il existe également des livraisons d'armes à feu», a noté Sergueï Lavrov. Selon le ministre, les deux pays négocient actuellement des livraisons de systèmes antiaériens russes.
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