Le Service de sécurité d'Ukraine a essayé d'enrôler une journaliste de Sputnik

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Les agents du Service de sécurité d'Ukraine (SBU) ont tenté de recruter la journaliste de Sputnik Irina Visokovith arrivée dans la ville ukrainienne de Kherson pour couvrir le procès de l'affaire Kirill Vychinski, le rédacteur en chef du portail d'actualités Ria Novosti Ukraine.

La journaliste de Sputnik Irina Visokovith, qui est arrivée dans la ville ukrainienne de Kherson pour couvrir le procès de Kirill Vychinski, le rédacteur en chef du portail d'actualités Ria Novosti Ukraine, a été arrêtée par les agents du Service de sécurité d’Ukraine qui lui ont proposé après de coopérer avec eux et de leur fournir les informations sur des journalistes russes.

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La journaliste, qui travaille actuellement pour Sputnik en Lettonie, a raconté qu’elle avait été arrêtée par les agents du SBU à l'entrée de la salle d’audience sous prétexte qu’elle était une employée de la première chaîne de télévision balte, Pirmais Baltijas Kanals (PBK), interdite en Ukraine.

Selon elle, les trois agents du SBU ont refusé de donner leurs noms et leurs grades sauf un qui a affirmé s’appeler Alexeï.

«Il y avait beaucoup de questions sur mon travail sur la première chaîne de télévision balte, avec laquelle je n'ai pas travaillé depuis longtemps. À la question pour qui je couvre le procès de Vychinski, j'ai répondu honnêtement que je travaillais pour Sputnik. Après cela, un des hommes a dit qu'ils seraient prêts à me laisser partir, mais que leurs patrons avaient "besoin de sang" et "de promotion de la situation", et c’est pourquoi je devais signer des documents», confie Irina.

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À la fin de la conversation qui a eu lieu dans «un bâtiment administratif» et qui a duré plusieurs heures, sans être officiellement enregistrée, la journaliste a été contrainte de signer un document sur sa volonté de coopérer avec le SBU et de fournir des informations sur les employés de Sputnik.

«On m'a dit que j'aurais le pseudonyme "Mila", qu’ils me laisseront partir et qu’ensuite ils me contacteront, sinon je resterais ici pour longtemps. Avant de me relâcher, ils m’ont obligée de dire à la caméra que je n'avais aucune plainte contre le SBU», a-t-elle ajouté.

De ce fait, la journaliste a dû rentrer en Lettonie et n’a pas pu couvrir le procès de Kirill Vychinski à Kherson.

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Le 15 mai, plusieurs agents du Service de sécurité d'Ukraine (SBU) avaient fait irruption dans les locaux abritant l'agence de presse russe RIA Novosti Ukraine à Kiev.'intervention du SBU est survenue quelques heures après l'arrestation de Kirill Vychinski, chef du site RIA Novosti Ukraine, qui avait alors la double citoyenneté russe et ukrainienne, sous l'inculpation de haute trahison. Le 17 mai, le tribunal de la ville ukrainienne de Kherson a prononcé sa mise en détention provisoire de deux mois.

Les réseaux sociaux ont condamné cette violation des droits des journalistes avec le hashtag #TruthNotTreason.

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