Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, s'est élevé contre les déclarations du chef du Service de sécurité d'Ukraine (SBU), Vassili Gritsak, qui a affirmé que Moscou était complice de l'attentat contre le journaliste russe Arkadi Babtchenko dont l'assassinat a été annoncé mardi soir à Kiev, mais qui a été retrouvé en vie le lendemain.
Les structures de force de l'Ukraine risquent de répéter les erreurs de leurs collègues londoniens qui n'ont toujours pas présenté quelque preuve que ce soit de l'implication de la Russie dans l'empoisonnement de l'ex-agent russe Sergueï Skripal, a-t-il souligné.
«Il [Vassili Gritsak, ndlr] doit répondre de ses paroles. S'il l'a dit, il doit en assumer la responsabilité sinon il ressemblera à ses collègues britanniques», a indiqué Dmitri Peskov.
Selon le Service de sécurité d'Ukraine, l'organisateur de l'attentat, qui a déjà été arrêté, est un citoyen d'Ukraine qui aurait été recruté par «les services secrets russes».
Arkadi Babtchenko est un écrivain et correspondant de guerre d'origine russe. Il est connu pour ses prises de positions controversées à l'égard des autorités russes et de la Russie. En décembre 2016, la réaction de M.Babtchenko au crash d'un Tu-154 à Sotchi a eu un grand retentissement. L'avion se dirigeant sur la base russe de Hmeimim en Syrie s'est écrasé ayant à son bord des journalistes et les artistes de l'ensemble Alexandrov. Arkadi Babtchenko a écrit qu'il n'éprouvait ni compassion ni pitié pour les victimes. Le journaliste a travaillé pour plusieurs chaînes de télévision et journaux en Russie avant de quitter le pays en 2017. Il a résidé en République tchèque et en Israël avant de s'installer en août 2017 en Ukraine.