Les spécialistes de l'Institut de recherche en matériaux inorganiques Botchvar, qui fait partie du groupe Rosatom, développent de concert avec plusieurs autres structures une source d'alimentation bêtavoltaïque sur la base du tritium dans le cadre du programme de substitution des importations.
Selon Alekseï Lizounov, chef d'un département de l'Institut Botchvar, cette pile sera utilisée pour les systèmes demandant «une alimentation ininterrompue et stable pendant de nombreuses années».
M.Lizounov a signalé que le tritium convenait le mieux à cette fin: bien qu'il soit un isotope artificiel et soit produit dans les réacteurs nucléaires, il est relativement peu cher et accessible.
Les chercheurs de l'Institut Botchvar sont responsables du développement de la composante «tritium» de la source d'alimentation. L'avantage de cet isotope pour les piles de ce genre consiste dans le fait qu'il est suffisamment radioactif (sa période radioactive dure 12,3 ans), mais son rayonnement bêta est très doux et ne détruit pas la structure des semi-conducteurs, ce qui assurera le fonctionnement de la pile pendant 15 ans.
«Aux termes du contrat, notre institut a deux ans pour développer l'élément tritium. Au cours de ces deux ans, il nous faudra développer un analogue des sources d'énergie étrangères dont plusieurs caractéristiques doivent être supérieures à celles des piles étrangères», a détaillé Alekseï Lizounov.