«Quand ce document [l'accord entre le Président Viktor Ianoukovitch et l'opposition, ndlr] a été prêt, M.Obama a téléphoné à M.Poutine et lui a demandé de ne pas dissuader M.Ianoukovitch de signer cet accord parce que ce texte prévoyait qu'il [Viktor Ianoukovitch, ndlr] renonce au poste de Commandant en chef [de l'armée ukrainienne, ndlr], s'engage à n'avoir recours à la police que pour protéger les bâtiments gouvernementaux et consente à la tenue d'élections anticipées», a relaté M.Lavrov lors de sa visite à Minsk.
«Vladimir Poutine a dit que si M.Ianoukovitch, étant le Président légitime, décidait de le signer, c'était son droit souverain. Et il l'a signé. Ensuite, le lendemain matin, le Président Ianoukovitch est parti pour Kharkov. L'occupation des bâtiments gouvernementaux, de la résidence présidentielle et du parlement a immédiatement commencé», a souligné le ministre.
«Personne ne nous a téléphoné et ne nous a dit: oui, nous vous avons demandé de soutenir ce processus, mais il a échoué», a indiqué le chef de la diplomatie russe.
L'accord sur le règlement de la crise politique en Ukraine provoquée par la décision de Viktor Ianoukovitch de ne pas signer l'accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne en 2013 a été conclu le 21 février 2014 par lui-même et les représentants de l'opposition ukrainienne, Vitali Klitschko, maire de Kiev depuis 2014, Arseni Iatseniouk, Premier ministre de 2014 à 2016 et Oleg Tiagnibok, leader du parti nationaliste Svoboda, avec la médiation d'hommes politiques européens. Toutefois, après cela, la Rada suprême (parlement monocaméral ukrainien) a destitué Viktor Ianoukovitch qui a dû fuir le pays.