Recep Tayyip Erdogan avait déjà souligné que la Turquie ne renoncerait pas aux armements russes et «ne demandera pas l'autorisation à Washington» pour signer tels ou tels accords. Les experts estiment que les USA agissent de manière imprévoyante en entrant en conflit avec la Turquie, écrit vendredi RT.
«Dans un délai de 60 jours après l'entrée en vigueur du projet de loi le secrétaire à la Défense en consultation avec le secrétaire d'Etat doit envoyer aux comités compétents du congrès un rapport sur le statut des relations entre les USA et la Turquie», indique le projet de loi.
La situation concernant la présence militaire et diplomatique des USA en Turquie, ainsi que l'activité exercée en utilisant la base aérienne turque d'Incirlik, doit également être reflétée dans le rapport du chef du Pentagone James Mattis.
En conformité avec le document, le ministre américain ne peut prendre aucune décision de vente de matériel militaire à la Turquie tant que ce rapport ne sera pas remis aux comités compétents du congrès.
Début mai, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu a qualifié d'inadmissible l'éventuel blocage de la vente de chasseurs américains F-35. Et d'ajouter qu'en cas d'annulation du contrat Ankara devrait prendre des contremesures.
Washington poursuit une politique déraisonnable vis-à-vis d'autres pays, estime Constantin Sivkov, analyste militaire et politique.
«Les USA commencent à comprendre que la Turquie cesse d'être un allié fiable. Les USA ont toujours dominé dans l'Otan. L'apparition d'armements russes signifie que la domination américaine dans l'Otan pourrait se terminer», dit-il.
Et de poursuivre que les USA craignent que la Russie puissent obtenir des informations sur les armements américains via la Turquie. Washington pense qu'Ankara «dérive vers la Russie» et qu'il n'est plus un allié fiable.
«Mais il faut savoir que cela poussera davantage la Turquie à se rapprocher de la Russie. C'est une démarche très déraisonnable de la part des USA. Ils continuent d'utiliser uniquement le bâton sans donner la carotte», conclut Constantin Sivkov.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.