Le ministre français des Affaires étrangères souhaiterait que la Russie détaille sa proposition de retirer toutes les forces armées étrangères déployées en Syrie, mais estime que Moscou n'a pas «d'intérêt à ce que la situation» dans ce pays «s'envenime».
Commentant la proposition émise il y a quelques jours par l'émissaire de Vladimir Poutine pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, le ministre a rappelé qu'il y avait en Syrie des forces américaines, turques, iraniennes, russes, et «très peu de forces françaises». «Pourquoi pas, mais cela signifie qu'il faut (…) engager un processus de paix; aujourd'hui le processus de paix est bloqué», a souligné le ministre français.
«Il faut rétablir le lien entre toutes les puissances qui sont concernées par l'avenir de la Syrie et faire en sorte qu'il y ait un agenda sous la houlette des Nations unies», a-t-il poursuivi.
«La Russie est un grand pays, la Russie est un grand pays de notre environnement, la Russie peut être un partenaire, il faut amener dans la discussion tout ce que nous pouvons avoir sur l'ensemble des sujets de positions communes sans pour autant cacher les sujets de désaccord», a résumé le chef de la diplomatie française.