Malgré la déception des Européens provoquée par le retrait des États-Unis de l'accord nucléaire iranien, cette décision de Donald Trump ne signifie pas que Washington s'isole sur la scène internationale, estime Caroline Glick dans un article publié par le quotidien Maariv.
Pour preuve, la journaliste rappelle les propos de Donald Trump qui, pour justifier sa décision, a évoqué la réaction de Benjamin Netanyahu.
«C'est un accord qui nuit au monde et, très exactement, à Israël. Vous avez vu avec quelle approbation Benjamin Netanyahu a parlé de ce que nous avons fait maintenant», a déclaré Donald Trump.
Selon la journaliste, c'est ainsi la première fois que le Président américain présentait le soutien d'Israël comme preuve du fait que l'Amérique n'était pas seule.
En dénonçant l'accord nucléaire signé par Barack Obama, en déménageant l'ambassade américaine à de Tel Aviv à Jérusalem et en soutenant inconditionnellement les opérations de l'armée israélienne en Syrie, Donald Trump a démontré qu'il était le meilleur ami d'Israël parmi tous les présidents américains.
«Contrairement à la situation qui existait pendant la guerre du Golfe du président George H. W. Bush, quand les Américains créaient une coalition arabe au détriment des intérêts d'Israël, Trump construit aujourd'hui un front israélo-arabe uni contre l'Iran et les Frères musulmans», estime Mme Glick.
Cependant, souligne la journaliste, même s'il mérite à juste titre la gratitude de la société israélienne, Donald Trump n'aurait pas obtenu le soutien d'Israël sans le travail politique préalable que Benjamin Netanyahu a fait non seulement pendant ces 18 derniers mois, mais également tout au long de sa carrière.
C'est Benjamin Netanyahu qui a balisé le chemin menant à ce que l'accord nucléaire avec l'Iran soit dénigré aux yeux de l'establishment républicain. Donald Trump serait-il allé contre l'avis de tout l'establishment américain, si Benjamin Netanyahu n'avait pas tout fait pour préserver la légitimité de l'opposition à cet accord nucléaire?
Celui qui était derrière le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem, qui a renoncé à l'accord nucléaire et qui a soutenu Tsahal en Syrie, c'est bien Donald Trump. Mais c'est Benjamin Netanyahu qui lui a permis de le faire et qui récolte aujourd'hui les fruits de son travail depuis 30 ans, conclut la journaliste.