Selon le rapport présenté par le département des nouveaux défis et menaces du ministère russe des Affaires étrangères, l'opération antiterroriste en Syrie a privé Daech* d'une grande partie de sa base financière. Ainsi, depuis le «pic de popularité» enregistré en 2014 avec un «budget» de 1,8 milliard de dollars, le «budget» de l'organisation est en baisse et a été estimé à 400 millions de dollars en 2017.
Pourtant comme l'a indiqué le directeur adjoint du département des nouveaux défis et menaces du ministère russe des Affaires étrangères, Dmitri Feoktistov, «malgré les défaites militaires, la perte de contrôle sur les territoires et d'un seul organe directeur, Daech* garde son potentiel et sa capacité à commettre des attentats, à recruter de nouveaux partisans, à répandre son idéologie».
Les propos du diplomate russe sont également approuvés leurs collègues américains qui estiment aussi que la menace mondiale que représente Daech* n'a pas disparu, mais qu'elle s'est transformée, «se répandant à travers le monde entier» et créant ces trois dernières années environ 10 nouvelles branches.
À la mi-mai, lors du neuvième volet des négociations d'Astana sur le problème syrien, l'envoyé spécial du Président russe pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, a annoncé que des détachements de Daech* étaient toujours présents à la frontière entre la Syrie et l'Irak, à l'est et à l'ouest de l'Euphrate. De fait, l'homme politique a promis que la lutte contre l'organisation terroriste se poursuivrait.
*Organisation terroriste interdite en Russie